Rock

Les couples dysfonctionnels présentent ceci de particulier que même séparés, il leur suffit de se réunir brièvement pour que les étincelles se remettent à fuser. Loin de renier leur pédigrée (ils viennent tous deux de Pussy Galore, comme une autre paire matrimoniale, Jon Spencer/ Cristina Martinez), les ROYAL TRUX revendiquent jusqu’au glam-punk des New-York Dolls sur la plage titulaire, et celui des London Cowboys de Steve Dior sur “Year Of The Dog”. Capables de fusionner par ailleurs en un même creuset Bowie et Hendrix (“Suburban Junkie Lady”, “Whopper Dave”, “Purple Audacity # 2 & 1”), Neil Hagerty et Jennifer Herrema perpétuent de fait ce son psych-garage dont les Fuzztones (et nos Liminanas) s’avèrent les dépositaires contemporains. Et si “Get Used To This” et “Under Ice” incorporent des éléments hip-hop, le truc blanc qui donne son titre à cette rondelle (tout en en illustrant la pochette) ne laisse guère de doute quant à son emploi et ses effets. Après tout, si le rock n’ roll devait avoir quoi que ce soit à faire avec la morale, Keith Richards serait décédé depuis belle lurette du sida ou d’une hépatite C, et Johnny Genzale (alias Thunders) serait maire de Little Italy. Ce qui, convenons-en sincèrement, nous ferait une belle jambe… Il n’est donc pas forcément nécessaire d’être chargé pour apprècier cette rondelle, mais ça peut aider.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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ROYAL TRUX – “White Stuff” est présenté bien entendu sur le site du label Fat Possum, ICI

ROYAL TRUX – “White Stuff” (Official Audio) on YouTube: HERE

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ROYAL TRUX – “White Stuff” sera en écoute sur les plateformes habituelles (Deezer, Spotify, Apple music, etc) ICI