Blues |
Le RSB nouveau est arrivé, totalement opérationnel et ce n’est pas piqué des hannetons! La différence fondamentale avec les opus d’avant réside dans le fait que les deux guitaristes historiques sont partis creuser leur propre sillon et qu’ils ont été remplacés par de nouvelles fines lames qui ne demandent à leur tour qu’à personnaliser davantage leur jeu, d’autant qu’ils sont déjà parvenus à modifier la trajectoire de la formation. Devon Allman et Mike Zito s’en sont allés et Bart Walker (chant, guitare, mandoline et banjo) et Tyrone Vaughan (vocal et guitare) sont arrivés! Question de filiation, sans doute: Devon, fils de Gregg et neveu de Duane, s’est envolé vers d’autres cieux tandis que Tyrone, fils de Jimmie et neveu de Stevie Ray est arrivé. Le reste du personnel du Band reste le même, avec Cyrille Neville au chant et aux percussions, Charlie Wooton à la basse et Yonrico Scott à la batterie et aux percussions. Une section rythmique composée de Jimmy Hall au saxo et au chant, de Ivan Neville, fils d’Aaron Neville, (tiens tiens!) à l’orgue Hammond B, au piano et au clavinet, de Max Abrams au saxophone et de Paul Armstrong à la trompette vient renforcer l’orchestre. Le titre de l’album annonce la couleur. Don’t Look Back! Il ne s’agit pas de se retourner et de regarder derrière soi. Il reste de la route à faire, et si le Line Up s’est renouvelé, c’est bien pour approfondir le tracé du RSB. Le nouvel opus est donc à la fois plus rock, plus jazzy, plus soul, plus funky et plus folk que les précédents, et l’alchimie générale légèrement différente. Tom Hambridge est le producteur du nouvel opus qui a été enregistré au Fame Studios de Muscle Shoals en Alabama. Ce personnage n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a collaboré avec Susan Tedeschi, Bernard Allison, Ana Popovic, George Thorogood ou Lynyrd Skynyrd.
Une vraie fausse découverte pleine de surprises qu’il faut écouter sans modération pour s’initier aux innombrables nouveautés.