| Chanson française, Classique |
À la fois violoniste, chanteuse, autrice, compositrice et réalisatrice, Rosalie Hartog (d’ascendance néerlandaise, comme son nom l’indique) est également graphiste et artiste visuelle. Après ses études au conservatoire de Toulouse (qu’elle achève sur des prix de violon et de musique de chambre), elle obtient une maitrise de réalisation cinématographique à l’École supérieure d’audio-visuel, puis se perfectionne en improvisation, composition et arrangement auprès de l’école parisienne de Jazz Arpège. Au théâtre, elle joue du violon dans “L’Inondation” et à la Compagnie Les Lucioles. Au cinéma, elle en fait autant sur les tournages de “Alice et Martin” (André Téchiné), “Ces Amours-là” (Claude Lelouch), “Le Convoyeur” (Nicolas Boukrief), “Ne Touche Pas À La Hache” (Jacques Rivette) et “Jean-Philippe” (Hallyday/ Luchini), tout en collaborant aussi avec Nicolas Baby, Eric Serra, Michel Legrand et d’autres compositeurs de musique de films. À partir de 2007, elle participe à divers orchestres parisiens et quelques quatuors à cordes, tout en accompagnant des chanteurs tels que Corneille, Aznavour, Grand Corps Malade, Archibald, Camelia Jordana et Nicolas Fraissinet. Elle enregistre pour Kadosch, compose, joue et chante dix ans durant pour Balval (ainsi qu’au sein du Duo Rouge Tandem), et accompagne James Thierrée à l’Opéra Garnier dans son spectacle immersif “Frôlons”. Après un premier EP 4 titres en solo (“Bleus” en 2019), elle publie l’album “Méandres” en 2021, et aujourd’hui “Mes Elles”, à la tête d’un quatuor à cordes 100% féminin (avec la contrebassiste Afafa Robillard, la violoncelliste Mimi Sunnerstam et la violoniste alto Sophie Dutoit). Y rendant hommage aux figures féminines qui l’ont inspirée, Rosalie évoque leur résilience et leur persévérance sur des textes intimes et touchants. Dès la “Cantate Des Échappées”, on perçoit la singularité de ce projet dont les voix doublées scandent les refrains, tandis qu’en background, les cordes virevoltent avec cohésion et vivacité. “Annie”, “Léone”, “Elisha”, “Jane”, “Denise”: à la fois rêveuses, créatives, solidaires et déterminées, les dames que nous dépeint Rosalie prennent vie et couleurs au fil de ces dix vignettes sensibles. Entremêlant son bagage classique à des références tziganes (ainsi de “Lautary-Bach”, où elle suscite la rencontre d’Oleg Ponomarev avec le grand Jean-Sébastien), son violon gambade de pizzicati en arabesques, et de valses et menuets en klezmer (“Denise”), pavanes et tango argentin (“Lune Bleue”). Un disque qui vous emporte au rythme de ses cordes et de sa poésie, pour se conclure sur un “Marathon Girl” effréné.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, February 18th 2025
Follow PARIS-MOVE on X
::::::::::::::::::::::::::