ROOMFUL OF BLUES – In A Roomful Of Blues

Alligator
Blues
ROOMFUL OF BLUES - In A Roomful Of Blues

Fondé dans le minuscule état de Rhode Island, ROOMFUL OF BLUES s’est affirmé au fil des ans comme le navire-amiral du rhythm n’ blues made in USA. Initialement davantage ancré dans le swing-jump des années 40 et 50 que d’autres formations aux line-ups similaires (comme Tower Of Power), ce combo s’enorgueillit en son temps d’avoir accompagné certains de ses héros, tels Big Joe Turner, Earl King ou encore Eddie ‘Cleanhead’ Vinson. Outre leur inscription dans la tradition d’orchestres historiques comme ceux que pilotaient Louis Jordan, Cab Calloway et Johnny Otis, ROOMFUL OF BLUES comprirent de tout temps une longue lignée de musiciens aux patronymes improbables: au fondateur Duke Robillard succédèrent ainsi des Rich Lataille, Greg Piccolo, Mark Dufresne et Ronnie Earl Horvath, jusqu’à la mainmise sur le band du guitariste Chris Vachon, et l’arrivée de l’imposant lead-singer Phil Pemberton! À présent que la formation au conséquent turnover semble stabilisée (pas moins d’une cinquantaine de membres s’y sont succédé en un demi-siècle), l’octette se recentre, pour ce vingtième album studio, sur un solide rhythm n’ blues perpétuant sa marque distinctive. Plus proche ici du Blues Brothers Band (“What Can I Do?”, “Watch Your Back”) que de Count Basie, la guitare du patron projette avec parcimonie les indispensables étincelles, et tandis que le “Too Much Boogie” du regretté Doc Pomus et “I Can’t Wait” du saxophoniste Alek Razdan les ramènent avec bonheur au jump-swing de leurs débuts, l’une des rythmiques les plus groovy de l’Union maintient l’auditoire en alerte, avec l’appui d’une section de cuivres toujours aussi imparable. Si quelques ballades languides (“She Quit me Again”), blues poisseux (“Carcinoma Blues”, à propos du cancer de la peau!) et second-line louisianais (“Let The Sleeping Dog Lie”) parsèment certes cette rondelle, le mot d’ordre dominant y demeure le boogaloo, comme en témoignent les irrésistibles et remuants “She’s Too Much”, “Have You Heard” et “We’d Have A Love Sublime”. C’est que paradoxalement (avec pareil blase), ROOMFUL OF BLUES ne sont pas des tristes!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, February 23rd 2020

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