ROLLING STONES – A Bigger Bang Live On Copacabana Beach

Mercury / Universal
Rock
ROLLING STONES - A Bigger Bang Live On Copacabana Beach

Avis aux indigents, aux précaires et aux économes: si d’aventure vous vous résolviez à n’opter que pour la version lumpen-prolétariat de cette édition, sachez que les éditions Micksou vous la jouent pingre! En effet, bien qu’effectivement remixé, remastérisé et régurgité dans son intégralité, ce concert initialement gratuit (du moins pour le réputé million et demi de veinards qui y assistèrent en temps réel) parut voici 14 ans déjà, dans le quadruple DVD “The Biggest Bang” (au côté de ceux d’Austin, Buenos Aires et Saitama au Japon). Principaux arguments de cette réédition, quatre chiches inédits à l’édition d’origine la constellent (ainsi, tout de même, que le double CD du concert) – à moins que vous n’ayez les moyens de vous fendre de l’édition de luxe (2 CD + 2 DVD, voire 2 CD + 2 Blu-Ray), qui propose en bonus le concert de Salt Lake City (quartier général des Mormons) en novembre 2005 (avec une set-list largement similaire). À l’heure où paraît cette chronique, Keith Richards, Charlie Watts et Mick Jagger ont passé l’âge de lire le Journal de Tintin, mais ils avaient quinze bonnes années de moins lors de cette tournée, et arboraient encore une pêche dont ils sont probablement dépourvus à présent. D’où l’avalanche d’archives officielles, rééditions augmentées (et même exposition) qui continuent d’alimenter leur fond de commerce de nos jours. Peut-on être et avoir été? La réponse, forcément cruelle, réside dans l’irrépressible caducité de leurs derniers enregistrements en date: coincé ici entre “Tumbling Dice” et “Wild Horses”, “Oh No, Not You Again” n’a sans doute jamais tant mérité son titre, de même que “This Place Is Empty” avant “Happy” (et à la suite d’une reprise extra du standard “The Night Time Is The Right Time”, que popularisèrent Ray Charles et Aretha Franklin, et que Creedence interpréta à Woodstock), sans parler de “Rough Justice”, happé entre “Miss You” et “Get Off My Cloud”. Le reste coule tout seul, porté par la dream-team dont s’entourent depuis trois décennies nos momies à roulettes (au premier rang desquels la turbine humaine, Darryl Jones, et Il Maestro himself, Chuck Leavell). Une pensée émue pour Manuel Valls (décidément peu chanceux): sa chanson préférée (“Angie”) ne figurait manifestement pas au programme. Quand ça ne veut pas…

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, June 25th 2021

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