ROD BARTHET – ASCENDANT JOHNNY CASH

Distribution Socadisc
Blues

Ça fait déjà des lustres que je connais l’ami Rod Barthet et son univers musical ou plutôt “bluesical”. J’ai par le passé, chroniqué une multitude de ses albums, pour divers magazines spécialisés, comme s’évertuaient à les qualifier les indécrottables puristes, les ayatollahs de la musique du Diable. Ça me faisait bien rire, car Rod Barthet est français, originaire de Pontarlier, là où il fait très froid l’hiver, et là où ses riffs ciselés réchauffent les cœurs et les âmes en peine, il est tout blanc, même pas noir, n’est pas né aux confins du Mississippi mais là où s’écoule paisiblement la rivière Doubs et tous ses innombrables mystères. A l’époque, l’intéressé était le fougueux leader du groupe de blues-rock Rod and the Shotgun Blues, dans la plus pure lignée des Fabulous Thunderbirds, Johnny Winter ou de Stevie Ray Vaughan… Depuis, Rod Barthet a vieilli, muri et est devenu plus mature, avec un goût prononcé pour le verbe, pour les mots (voire les maux) dans la langue de Molière, ce qui explique sa persistante collaboration avec un certain Boris Bergman, parolier historique d’Alain Bashung, et épisodiquement plume alerte pour Eddy ‘Lèche Bottes Blues’ Mitchell, Christophe Bevilacqua, Paul Personne, etc… Rod s’avère être un fervent défenseur de la francophonie au sein du blues cuisses de grenouilles, pinard et camembert, à l’instar d’un Benoît Blue Boy ou d’un Patrick Verbeke. Mais rassurez-vous, mes amis, si sa musique a pris une direction moins radicale, moins brute de décoffrage, en étant plus aérée et plus nuancée, entre Bashung ou Hubert-Félix Thiéfaine, le bluesman de Pontarlier n’en demeure pas moins un dangereux serial-killer de la guitare, un incontrôlable psychopathe du riff endiablé, avec des textes intelligents, qui mettent en exergue son côté écorché vif à fleur de peau, les deux pieds bien ancrés dans une poésie rurale sous-jacente. Lorsque je parle de ruralité chez Rod Barthet, c’est par rapport à ses origines provinciales et à ses sources inépuisables d’inspiration, allant de John Lee Hooker à Lightnin’ Hopkins, en passant par le côté west coast de T-Bone Walker… Bref, les grands espace poussiéreux, la route 66, etc…
“Ascendant Johnny Cash” est un grand album, qui regorge de groove et de feeling, et qui sonne très roots, réalisé avec la complicité de Boris Bergman sur 5 des 11 titres proposés. Je vous conseille vivement l’écoute de purs joyaux comme ‘Amour ma fêlure’, ‘Ascendant Johnny Cash’, ‘Dans mon monde’, ‘Un homme tout petit’, ‘Maman’, ‘Madame’, etc… Après, que les musicologues en herbe se masturbent intellectuellement pour savoir si l’œuvre de Rod Barthet est du blues, du rock, du blues-rock ou de la variété française de qualité, personnellement, je m’en fous royalement comme de ma première bouteille de single malt ingurgitée goulument. Et quand elle est de qualité, la variété n’a absolument rien de péjoratif ni d’honteux. Et si l’œuvre de Rod était un melting-pot de tous ces styles précités ? Laissons les béotiens et autres pseudos-intellos avec leurs étiqueteuses et leurs encyclopédies et savourons sans modération ce superbe album aux racines indéniablement blues et encore une fois, très roots. Et comme le blues ou le rock’n’roll sont des musiques vivantes, il faut absolument aller voir Rod Barthet et ses excellents musiciens en live. Car outre la réussite totale de cet album, c’est sur scène que l’on peut véritablement se faire une opinion sur un musicien. Mais attention, je ne parle pas des prestations édulcorées des Calogero ou Obispo, façon cirque Barnum, strass et paillettes, sans oublier la plume dans le cul en guise de leurre ou de cache misère. Non, je parle de blues et de rock, ou comme Rod Barthet, on est à poils devant son public, sans filet, sans artifice, juste avec sa guitare, ses musicos et son authenticité pour assurer un show chauffé à blanc et transcender son public. Indubitablement, Rod est un véritable esthète et son nouvel opus, certainement le plus abouti de sa déjà longue carrière, mérite amplement une écoute attentive. Ne passez pas à côté de l’univers musical de Rod Barthet, défendez la musique authentique et les artistes talentueux, sinon, à court terme, il ne restera plus que la musique formatée et sans âme des deux zozos précités à se mettre entre les deux oreilles, et le paysage musical deviendrait alors un terrible no man’s land irréversible. “Ascendant Johnny Cash” et génétiquement compatible. On a trouvé de l’ADN du Man In Black interprète de ‘I walk the line’, dans le sang de Rod Barthet…!

Serge SCIBOZ
Paris-Move

PARIS-MOVE, September 14th 2019

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ROD BARTHET – Ascendant Johnny Cash

Festvest / Socadisc
Blues

Rod Barthet a fait le choix de chanter en français et on blâmera ceux qui oseront critiquer ou émettre la moindre remarque sur ce point. Lui comme quelques (trop rares) autres artistes qui ont choisi la langue de Molière pour chanter, mérite respect et reconnaissance. Il faut dire également qu’ici il s’adjoint les services du fameux parolier Boris Bergman pour ce qui est des textes de 5 des chansons de cet opus, ce qui signifie que l’on est assuré d’avoir entre les oreilles quelque chose de très grande qualité, aussi bien du point de vue musical, contenant, que de celui du contenu. C’est Yann Marchadour qui mixe le travail des 10 musiciens qui ont participé à ce feux d’artifice “made in France”: Fred Maggi aux claviers, Damien Chopard à la guitare, Victor Pierrel à la basse, Fred Maisier à la batterie, Thomas Nicol au violoncelle, Maëlle Bourquard et Anne Laigneau aux violons, Charlotte Rivier à l’alto, Pat Machenaud aux percussions et Rod Barthet au chant, à la guitare et à la basse. Rod Barthet, un chanteur guitariste auteur compositeur qui n’hésite pas à s’adjoindre un quatuor à cordes pour mieux traduire encore l’intensité émotionnelle de ce qu’il veut nous dire: “Ascendant Johnny Cash” et “Un Homme Tout Petit”. Car ce merveilleux artiste qu’est Rod nous propose un opus dans lequel la musique a autant d’importance que les textes. Sur ce très bel album vous découvrirez avec grand plaisir 11 morceaux dans lequel la guitare trouve merveilleusement bien sa place. Un disque qui ne laissera personne indifférent tant les sonorités familières du Blues se fondent avec des tableaux sonores chantés en français et dont nous connaissons bien les thématiques pour les vivre quasiment quotidiennement. Un album qui ne s’écoute pas seulement avec les oreilles…!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, July 17th 2019

Rod Barthet : Sortie du nouvel album le 27 septembre 2019

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