Blues |
Après avoir découvert et apprécié le jeu d’harmonica et la voix de la blonde américaine au dernier festival Bay Car, notamment lors du final de Mercy où le grand (et connaisseur) Jean-Paul Avellaneda en fit sa guest star, j’attendais avec impatience le nouvel opus, qui confirme, je vous rassure de suite, tout le talent et tout le potentiel de Madame Robin Rogers.
C’est avec délice que j’ai effeuillé un par un les quatorze titres, du traditionnel It’s a Blessing au sensible Me And My Chauffeur Blues signé Memphis Minnie, en passant par un très réussi Long John Blues et un non moins remarquable Hesitation Blues. Autre traditionnel tout aussi légendaire et merveilleusement interprété par Robin : The Bossman’s Son, un titre dans lequel Robin confirme qu’elle est une voix, une personnalité du Blues chanté féminin. Sa version de Hip Shakin’ Mama valide ce choix d’une diversité dont elle se veut le garant, soutenue en cela par d’excellents musiciens, dont un certain Tony Rogers aux guitares électriques et acoustiques (et accessoirement le mari de Robin), un super Max Drake à la mandoline (et qui se permet le luxe d’assurer la quasi-totalité des soli de gratte en sus !), et, sans pouvoir les nommer tous, un très bon Kerry Brooks à la basse acoustique. Un disque qui devrait achever de convaincre les derniers sceptiques du Blues chanté et joué par une femme,…et belle, en plus. Un disque ambitieux, carré et séduisant à la fois.
Frankie Bluesy Pfeiffer
BLUES MAGAZINE©
http://www.bluesmagazine.net