Latino-rock |
Si, comme nous, vous avez fêté il y a trois ans avec une joie teintée de stupéfaction la résurrection du Santana band historique au quasi-complet, vous déchantez sans doute déjà avec la nouvelle livraison du Carlos en question, hélas revenu à ses compromis commerciaux chroniques. Le véritable latin-soul spirit dont il assura la propagation voici un demi-siècle n’en perdure pas moins ailleurs. De façon aussi surprenante qu’incongrue, c’est du Québec que nous reviennent ces rythmes de transe, poussés par des cuivres incandescents, des chœurs fervents et des percussions débridées. Émigré Colombien à Montréal, Roberto LOPEZ commence par tromper son monde pour son cinquième album en quinze ans, en empruntant au cupide moustachu sa tonalité de guitare et une partie de son jeu lyrique (“Sofrito”, “Willie Boogaloo”), avant de glisser subrepticement vers un salsa rock aussi funky que l’on peut décemment l’espérer. L’Afrique parlante à laquelle prétend se référer Devadip Banga Doudoudidon ne s’exprime pas mieux qu’ici sur “Getsemani” et “Cronopios”, avec la kora de Zal Cissokho. Plus loin, les cuivres de “63′”, “Guayaba Y Limon”, “Por La Calle” et “Yo Me Voy” ravivent le souvenir encore brûlant de Celia Cruz et Machito, avec lesquels dansent les six cordes d’un LOPEZ aussi éruptif que le genre le requiert (“Mayapo”). Un album torride, à déguster en sirotant son rhum assaisonné d’une pointe de tabasco!
Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, July 20th 2019
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