Rock sudiste

On a tellement attendu de la résurgence – et non pas renouveau – du rock sudiste de Blackberry Smoke, The Sheepdogs ou Whiskey Myers que le salut ne semble pouvoir venir que de la reformation des Black Crowes, saints patrons des causes perdues. Et si Robert Jon & The Wreck, d’Orange County, CA, à qui on reconnaissait un arrière-goût d’Allman Brothers Band à l’écoute de “Cannonbal” (Take Me Higher, 2019), était le prochain porte-drapeau confédéré? A l’écoute de ce quatrième album où la voix du chanteur/ guitariste Robert Jon Burrison ne s’aventure jamais en refrain sans être harmonisée, il y a du pour (le pont de “One Last Time”), du contre (“Gold”, qu’un Desmond Child n’aurait même pas osé pondre), et du sans opinion (“Tired Of Drinking Alone” et son clip de confinés). En revanche, si tout avait été du même acabit que “Last Night On The Highway, Part 2”, avec ses changements de tableaux et son emphase prog’, ç’eût été fingers in the nose. En l’état, les quelques dizaines de beer drinkers et hell raisers qui avaient honoré de leur présence les concerts parisiens du groupe aux Etoiles (2018) et à La Dame De Canton (2019) vont devoir se tâter pour la prochaine date, le 16 septembre 2020.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, June 26th 2020