Country, Rhythm 'n' Blues, Swing |
Nous les avions découverts voici deux ans déjà avec leur cinquième album (chroniqué ICI), et les retrouvons en pleine forme avec cette nouvelle livraison (captée en moins de deux jours, montre en main, dans les bien nommés studios Lightning Recorders de Berlin). Si vous ne les connaissiez pas encore, cet ensemble de musique et de rythmes ne s’apparente guère à son titre suranné, qui pourrait les faire passer à tort pour un orchestre d’après-midis dansants en EHPAD. Avec leur sens inné de l’ironie acerbe, le titre de ce nouvel effort (“les pieds devant”) se référerait plutôt à cette devinette de préau (“Monsieur et Madame Remord ont un fils… Yves”), tant il y est davantage question de bon temps que de trépas. L’adjonction d’une modeste section de cuivres (deux saxes, un ténor et un baryton) élargit encore leur palette vintage, et c’est patent dès le “Good Lovin'” introductif (qui n’est pas sans rappeler Jackie Wilson et The James Hunter Six), tandis que “Six Month Sleeper”, le mambo “Skeletons In My Closet”, “Every Day Is Misery” et l’effréné “Broken Down And Broken Hearted” évoquent la geste canaille du Brian Setzer Orchestra (soli de sax et de clarinette à l’appui). “Blood In The Water”, renoue avec la veine western swing qui nous avait séduits sur leurs précédents efforts, tandis que “Three Button Suit”, “More Fool You, Babe” et “Loved You More In My Dreams” en font autant avec la country des fifties (et “I Blinked And It Was Over” avec la verve des Harlem Hamfats). “Hungry For Your Love” teinte même sa veine hillbilly-swing d’une touche klezmer inattendue, tandis que le three-steps “Another Night In The Doghouse” s’appuie sur une mandoline carillonnante, avant de se diriger en fanfare vers une sortie triomphale. Comme son titre l’indique, l’ironique “Happy Hour” ne plaide guère pour la tempérance, nous rappelant la sentence de Calvin Russell envers la country music (“juste bonne pour pleurer dans sa bière”). N’empêche que c’est sans doute l’un des meilleurs pastiches (51) de Merle Haggard qu’il nous ait été soumis, avant que la plage titulaire ne conclue sur le mode bluegrass des Appalaches. Des 14 originaux que propose cet album, il n’en est que trois à dépasser la limite fatidique des trois minutes, c’est dire si chez Heron, on ne s’embarrasse guère de digression. Le good time record de l’automne!
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, September 9th 2024
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U.K. Tour ce dernier trimestre 2024 :
OCTOBRE
Dimanche 13 : Live Room, SALTAIRE
Vendredi 18 : Jam Jar, BRISTOL
Samedi 19 : Railway Inn, WINCHESTER
Dimanche 20 : Music Room, LIVERPOOL
NOVEMBRE
Vendredi Ier : Peggy’s Skylight, NOTTINGHAM
Samedi 2 : Temperance, LEAMINGTON SPA
Dimanche 3 : Kitchen Garden Cafe, BIRMINGHAM
Vendredi 15 : Gullivers, MANCHESTER
Samedi 16 : The Grace, LONDON
Dimanche 17 : Greystones, SHEFFIELD
Samedi 23 : The Witham, BARNARD CASTLE
Vendredi 29 : Stereo, GLASGOW
Samedi 30 : The CatStrand, NEW GALLOWAY
DECEMBRE
Dimanche 1er : The Voodoo Rooms, EDINBURGH
Vendredi 6 : The Cluny, NEWCASTLE
Mardi 10 : Domino Club, LEEDS