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Le jeune label Axiis Music, dont les deux premières sorties nous avaient laissés de marbre (Vesen et Screaming Banshee), se remet sur les rails avec Riul Doamnei. Tirant son nom de Râul Doamnei, rivière de Roumanie où une des femmes de Vlad III l’Empaleur se serait donné la mort en 1462, le quintet italien a déjà un EP (‘Le Serpent Rouge’, 2006) et un premier album (‘Apocryphal’, 2007) à son actif. Sans surprise, Fatima reprend le principal travers de ses prédécesseurs: une musique cradlienne au service d’un chant piochant autant chez Dani Filth que Shagrath (hors chanson-titre orientalisante). Pourtant, passé l’effet ‘pâle ersatz’, on reste scotchés par la mise en place irréprochable due au travail exceptionnel du batteur historique Enrico P. à la double pédale (remplacé depuis par Lucas Ligabò de Bleeding Hate). La majorité des douze titres sont rehaussés du chant lyrique de Patty Simon. En plus de textes très orientés (‘A menstrual fetish for my private incest’), le groupe soigne son sens de la théâtralité dans le clip anticlérical de ‘Of Misery And The Final Hope’ (featuring Sakis Tolis, du compagnon de route Rotting Christ). Aurait-il critiqué l’Islam avec la même nonchalance? Rien n’est moins sûr.