Rickie Lee JONES – Kicks

The Other Side Of Desire / Thirty Tigers / Modulor
Pop

En quarante ans de carrière et dix-huit albums, Rickie Lee JONES en a connu, des hauts et des bas: de fait, sa vie ressemble à un véritable roller-coaster! Alors qu’elle s’est d’abord fait connaître en tant qu’auteure/ compositrice/ interprète, son premier album en quatre ans ne comprend que des reprises. Panne d’inspiration…? Obligations contractuelles…? Ces considérations se révèlent superfétatoires dès la poignante version du “Bad Company” (de la formation éponyme) qui ouvre cette collection. Rickie Lee JONES y assure une partie de guitare à décorner Mick Ralphs en personne, mais c’est surtout l’intensité de sa performance vocale qui y balaie toute réserve. Intégralement enregistré à la Nouvelle-Orléans avec des musiciens du cru, cet album ne compte que des titres créés entre 1928 et 1970, incluant notamment le “Quicksilver Girl” du Steve Miller Band, “My Father’s Gun” d’Elton John et “The End Of The World”, dont Skeeter Davis fit un hit en 1962. Ses adaptations des crooners “Houston” et “You’re Nobody Til Somebody Loves You” (jadis des hits pour Dean Martin), ainsi que du ragtime “Nagasaki” (popularisé par Benny Goodman) et du fameux “Mack The Knife” (dont Louis Armstrong et Ella Fitzgerald firent le standard que l’on sait) renvoient avec bonheur au lounge jazz de ses premiers efforts (quand elle partageait l’existence envapée d’un certain Tom Waits). Comme le confirme la déchirante version unplugged du “Cry” de Johnnie Ray qui ferme le ban, cet album n’a sans doute pas été conçu au paradis, mais il pourrait bien vous y mener: le coup de maître d’une grande artiste.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, May 19th 2019

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