Rick Springfield – Venus in Overdrive

Bad reputation MH 080801
Rock

5 ans, soit un quinquennat… ! Punaise qu’il nous a fallu attendre longtemps avant que le beau gosse ne nous propose son nouvel album studio, un album qui va faire du bruit, croyez-moi. Pas de ce bruit qui vous remplit les oreilles jusqu’à vous précipiter sur les très recommandables bouchons protecteurs, non, ce bruit qui est le grondement de la foule qui s’en va remplir les arènes et les salles de concert, ce bruit qui est la résultante mathématique de la multiplication des très bonnes chansons par le coefficient ‘passage sur les platines’ et en ce qui concerne ‘Venus in Overdrive’ y’a pas photo: vous tenez entre les mains (et entre les oreilles) treize morceaux capables, tous, chacun à leur tour, d’être un magistral Hit de cette fin d’année.

Les mélancoliques et nostalgiques du génial album ‘Working Class Dog’ vous diront que le bougre aurait pu intituler ce nouvel opus ‘Son of Working Class Dog’ tant la qualité des compos et le son (p…. de son, énorme, ENORME !) sont en droite ligne, en totale filiation avec le superbe ‘Working Class Dog’, mais moi je préfère ce titre de ‘Venus in Overdrive’ qui traduit tout ce que Rick a mis en paroles et en musique comme hommage à l’amour et aux femmes, un titre d’album qui est d’ailleurs celui de la troisième chanson et qui vaut déjà, à elle seule l’acquisition de la galette argentée.

Enregistré en 32 jours, l’album est d’une puissance et d’un punch qui vous en font voir de toutes les couleurs: une force lumineuse à laquelle n’est pas étranger le phénoménal bassiste Matt Bissonette qui a non seulement cosigné tous les titres mais qui a également coproduit l’objet du délit. Derrière les deux compères que sont Rick et Matt le line-up est à dégoûter bon nombres d’autres groupes: George Bernhardt à la guitare, Derek Hilland aux claviers, Rodger Carter à la batterie, Luis Conte aux percussions, Dino Soldo au saxo, Lee Thornburg à la trompette, Rob Rinderer aux claviers, entre autres…. Vous voyez le tableau si tout ce beau monde se retrouve sur une scène parisienne ? Non, croyez-moi, y’a pas qu’aux States qu’il y a des tornades: ‘Venus in Overdrive’ en est une, et sans contestation possible à classer comme une des plus puissantes de cette décennie.

Sincèrement il serait superflu, voire inutile de vous faire ressortir telle ou telle chanson tant la qualité de l’ensemble frise la perfection. Les mamies vous diront que c’est de la fine dentelle, les bobos que c’est de la bio-zik, et même si sans aucun doute des femmes achèteront le CD rien que pour la photo de couv du livret (avec la photo du beau gosse pris de profil), je ne peux que vous recommander de vous précipiter sur cette merveille qu’est ‘Venus in Overdrive’. Le premier titre, endiablé et teinté de quelque chose de dansant, ‘What’s Victoria’s Secret’, va vous faire bondir de votre siège pour ne plus vous lâcher. Le virus Springfiled est en vous et vous entraîne dans un tourbillon dont vous ne cherchez pas à vous sortir, au contraire, redressant même la tête pour prendre la gifle magistrale que vous inflige le second titre, ‘I’ll Miss That Someday’. Vous tendez l’autre joue et prenez, direct, le second effet Kiss-cool avec cette merveilleuse chanson qu’est ‘Venus in Overdrive’, avec sa guitare lancinante, ses cordes, ses chœurs, son rythme envoûtant, et cette voix, cette voix chaude et posée de Rick qui vous dit tout de l’amour.

D’autres chansons comme ‘One Passenger’ ou ‘Mr PC’, plus rock, alternent avec de purs moments de tendresse, comme ‘Saint Sahara’, chanson dans laquelle Rick Springfield et Matt Bissonette rendent hommage à Sahara Aldridge, une jeune fille qui ne manquait aucun de leurs concerts et qu’une saloperie de cancer a emportée. Une chanson bourrée d’émotion, véritable hymne à l’amour qui vous fera frissonner, surtout si comme moi vous connaissez quelqu’un qui lutte contre ce que l’on nomme pudiquement ‘une longue maladie’. 

Ensuite vous ferez comme moi: vous offrirez ce CD à vos meilleurs potes, à vos copines, à vos voisins, à tous vos amis et à vos ennemis, intimes ou pas, parce que la vie est belle et parce que la vie est dans ‘Venus in Overdrive’ !

P…. 5 ans, cinq ans, mais nom de Zeus que cela valait le coup d’attendre !

Frankie Bluesy Pfeiffer
Blues Magazine & Paris On The Move
www.bluesmagazine.net
Rick Springfield