Jazz

Le titre de l’opus annonce la couleur et l’on pourrait se contenter de cet euphémisme là, mais nous vous en dirons plus quand même! Car cet album le mérite.
Jean Marc Jaffet à la basse, Fred d’Oelsnitz au piano et au Fender Rhodes, Yoann Serra à la batterie, Stéphane Guillaume aux saxophones ténor et soprano, accompagnent Richard Manetti qui joue tantôt de la guitare Jazz électrique tantôt de la Fender Télécaster. Toutes les compositions, au nombre de 10, sont signées ou cosignées par des membres de la formation, même si la signature de Richard revient 7 fois sur les 10. Cerise sur le gâteau, deux invités: Cédric Le Donne au pandeiro et surtout Didier Lockwood au violon, l’un des musiciens de Jazz les plus connus du ‘grand public’. Il faut vous dire aussi que le père de Richard Manetti n’est autre que le fils du guitariste jazzman manouche Romane, qui lui aussi fait partie de cette galaxie de jazzmen tricolores illustres. Ceci dit, l’auteur de la présente galette a la modestie de passer cette célèbre filiation sous silence. Et je dois dire que ce n’est pas le talent qui manque au garçon. Il a enregistré l’album Père et Fils en 2007, puis Selmer 607 en 2008, année où il enregistra également un hommage à Stéphane Grappelli, For Stéphane, en compagnie de Didier Lockwood, déjà, et Why Note en 2012, avant de nous présenter cette Histoire du Groove cette année. Éclectique dans son jeu, le musicien est aussi à l’aise dans le Swing manouche que dans le Bebop ou le Jazz fusion et je prédis que nous n’avons pas fini de parler de ce jeune artiste, un habitué des endroits où s’écoute de l’excellent Jazz.