REVEREND PEYTON'S BIG DAMN BAND - Poor Until Payday

Blues

Au premier abord, on prend peur. Ce trio de rednecks patentés se trimbale en effet un look à faire passer Donald Trump pour un progressiste… Le couple que forment Josh PEYTON et sa grognasse semble en effet débarquer tout droit d’où il provient effectivement: Eagletown, dans l’Indiana. Là où la ségrégation n’a pas encore totalement rendu gorge, où l’on ne se déplace qu’en pick-up agricole, et où le Klan organise toujours aussi impunément des barbecues géants… Puis, on dresse prudemment l’oreille, pour se prendre la plus inattendue des roustes! Bien que né en 1981 (l’année Culture Club), cet escogriffe barbu et tatoué s’avère non seulement l’un des fingerpickers-sliders les plus foudroyants depuis Johnny Winter et Bob Brozman, mais se double en outre d’un fin érudit, connaissant sur le bout des phalanges ses Charley Patton (auquel il consacra un CD complet), Fred McDowell et Elmore James. Là où nombre de ses pairs se contenteraient d’épater la galerie en bricolant un répertoire de reprises contrites, le BIG DAMN BAND (soit PEYTON, sa légitime au washboard, et leur consanguin germain à la batterie) met un point d’honneur à écrire ses propres chansons. Si l’énergie quasi-punk qu’ils y instillent s’assortit parfois de thèses voisines de celles du Tea Party, c’est que ces Pieds Nickelés se produisent souvent dans des conventions de bikers. Imaginez Nashville Pussy reconvertis dans le trad-blues, voire le retour de Captain Beefheart en mode survolté: on en est presque là!

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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Reverend Peyton plays John Henry on 18 Instruments continuously! Like John Henry in the epic battle against the steam drill, Rev. Peyton takes on 18 different Instruments in one song. The list is staggering, and the process is amazing. See the country blues classic done like you’ve never seen before. All shot on a phone! And it’s on Youtube, HERE