REPTALIENS – Multiverse

Captured Tracks / Modulor
Indie Pop
REPTALIENS - Multiverse

Issu de l’imaginaire fertile de Philip K. Dick, le concept de multiverse se nourrit de celui des univers parallèles, au sein desquels prolifèrent les uchronies. Après deux albums de synth-pop bien accueillis, Cole et Bambi Browning (qui ira croire qu’il s’agit là de leurs véritables identités?) opèrent ici un virage à 180°, pour se recentrer vers une pop aux accents sixties surannés, mâtinés de ce troisième degré qui conférait jadis toute leur saveur aux B-52s (“Someone I Know”). Uniformément nimbées d’une reverb comateuse, la voix féminine et les guitares s’appuient sur une rythmique organique aux accents tour à tour jerk façon Go-Go’s (“I Feel Fine”, “Don’t Wait For Me”) et psycho sunshine dans la ligne du “Big Sky” des Kinks de 1968 (“Like A Dog”, “Do You Know You Are Sleeping?”, “I Can’t Hide”, “Jump”), pour produire un troublant effet de décalage et de proximité mêlés. Au total, il émane de ces dix plages un délicat parfum rétro-futuriste, entre Austin Powers et un épisode de The Avengers avec Patrick McNee en John Steed et Diana Rigg en Emma Peel. Un bonbon acidulé, laissant sur la langue un indéfinissable goût de revenez-y.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, December 17th 2021

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Après avoir exploré les mondes du surréalisme et la synth-pop le duo originaire de Portland revient à l’essentiel avec une musique pop psychédélique plus intemporelle bien que pas mal estampillée années 90’s! Le couple Cole et Bambi Browning a été inspiré par Jane’s Addiction et leur morceau Been Caught Stealing. C’est après une écoute attentive de celui-ci qu’ils ont composé le titre “Like A Dog”, premier single de leur nouvel album. Tout est du même tonneau sur le disque, nous sommes plongés dans un univers onirique aux atmosphères éthérées. L’idée d’univers multiples contenue dans le titre de l’album ne date pas d’hier, d’ailleurs, puisque d’Anaximandre à Nicolas de Cues en passant par Giordano Bruno, Leibnitz et beaucoup d’autres (Hugh Everett) cette réflexion a trotté dans les têtes de nombreux chercheurs et intellectuels, mais la mise en musique de ce concept via le titre de l’album est bien signée de ce couple épris de science fiction et de mondes parralèles. Ils sont habituellement accompagnés par Julian Kowalski à la guitare, Bryson Hansen au synthétiseur et Tyler Vergian à la batterie. Mais le confinement les a contraint à travailler autrement. Ce qui explique peut-être le changement de contenu de cet album. Le groupe s’est formé aux alentours de 2010 et a déjà sorti 2 albums, FM – 2030, en 2017, et Valis, en 2019. Un EP, Wrestling, a vu le jour en 2020. La traversée de cette période bien sombre a certainement été l’occasion pour eux de se renouveler complètement. Le mixage partagé entre Mikaelin Bluespruce (Solange, Blood Orange) et Ross Brown (Shy Boys, Fullbloods) est certainement pour quelque chose dans ce bon changement de ton.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, January 19th 2022

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