RAUL MIDON – Bad Ass and Blind

Artistry Music
Folk, Jazz, Soul

C’est à l’occasion de la sortie de son précédent album, “Don’t Hesitate”, en 2014, que j’ai fait connaissance de cet artiste américain exceptionnel. Il était passé au “Grand Studio RTL” et je l’avais rencontré quelque temps après à l’Espace Carpeaux de Courbevoie pour uneinterview pour Blues Magazine. Il en était alors à son huitième opus : un chez BMG, trois auto-produits, deux chez Manhattan Records, un chez Universal Decca et le dernier chez Artistry Music. “Bad Ass and Blind” est donc le deuxième pour le label en question et donc le neuvième d’une bien belle lignée. L’artiste américain nous gratifie de 11 nouveaux morceaux, dont 10 qu’il a composés et sur lesquels il chante, fait les chœurs et joue des guitares acoustique et électrique ou basse. C’est un certain Steve Miller (pour les jeunes qui ne le connaissent pas encore, c’est leader du fameux Steve Miller Band) qui a composé le 11ème titre proposé sur cet album, “Fly Like An Eagle”, et qui achève la galette…
Raul MIDON est accompagné de Richard Hammond à la basse, Lionel Cordew ou Gregory Hutchinson à la batterie, Frederico Gonzalès Pena ou Jean-Philippe Rykiel Pena aux claviers, Gérard Clayton au piano, Joe Sanders à la contrebasse et Nicholas Payton à la trompette. Le disque a été enregistré, mixé et édité à New York, là où réside le musicien natif du Nouveau Mexique. Le jeu de guitare acoustique est superbe, effectué avec brio et classe, car Raul MIDON est ce que l’on pourrait désigner comme “une pointure” dans ce domaine. Les parties vocales couvrent plusieurs octaves et le talent du chanteur lui permet même de se substituer à quelques instruments, c’est dire le talent du bonhomme ! Toutes les chansons sont chantées en anglais, ce qui mérite d’être souligné, car il arrive assez fréquemment que le chanteur s’exprime également en espagnol. Une fois de plus, nous voilà transportés au carrefour de nombreux styles : Soul, Jazz, Folk, R’n’B ou Latino. Des styles qui se marient ici tellement bien, et pour notre plus grand bonheur, qu’ils rendraient presque cet album “inclassable”. Et c’est tant mieux. Un album sans étiquette, et donc inclassable, offert sur un plateau par un artiste surdoué, et inclassable !
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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