Blues

A l’âge de 33 ans le brillant musicien autrichien sort son quinzième opus. Passé maître en Hammond B3, Raphael Wressnig ne manque pas une occasion de nous rappeler qu’il sait fort bien utiliser l’instrument en question. C’est lui d’ailleurs qui produit son propre ouvrage, estimant selon l’adage que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Sur le plan musical, rien de bien nouveau sur cet opus, si ce n’est une nouvelle fois l’opportunité de passer une cinquantaine de minutes de manière fort agréable. Ici, neuf morceaux interprétés par un band qui se compose de musiciens dont quelques connaissances: Jim Müllen à la guitare sur Little Sheri et The Jody Grind, Georg Jantscher sur Minor Chant et Sometimes I Feel Like A Mother less Child, Alex Schultz sur One Mo’ Blues, Sax Gordon Beadle sur One Mo’ Blues, Christian Bachner au sax tenor sur Minor Chant et That’s Enough, Horst Michael Schaffer à la trompette sur I Can’t Take It No Mo’, Robert Bachner sur That’s Enough et I Can’t Take It No Mo’, Sylvio Berger à la batterie sur One Mo’ Blues et Lukas Knöfler à la batterie sur les huit premiers titres. Sont alignées trois compositions du claviériste virtuose, un traditionnel, un morceau signé du saxophoniste Christian Bachner et quatre reprises, deux du saxophoniste ténor américain Stanley Turrentine, l’une signée du compositeur pianiste américain Horace Silver et l’autre de l’arrangeur chanteur pianiste Matt Dennis. Dans la lignée des morceaux qui figurent sur cet album, Raphaël joue d’abord les morceaux des ‘invités’ avant de nous proposer ses créations, grande marque de respect devant les maîtres.