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Le nom de l’Autrichien Raphael Wressnig n’est peut-être pas familier auprès du grand public, mais il suffit de le prononcer en présence de n’importe quel musicien blues, jazz ou funk contemporain pour susciter l’approbation. Si les patronymes de Jimmy Smith ou Jimmy McGriff vous évoquent des souvenirs émus, vous êtes assurément fan d’orgue Hammond funky. Et donc, forcément aussi, de Raphael Wressnig. Il n’y a pas de quoi en rougir (bien au contraire), puisque ce faisant, vous rejoignez un club des plus sélects, dont certains membres se nomment Alex Schultz, Tad Robinson, Larry Garner, “Sax” Gordon, Jon Cleary, George Porter Jr ou encore Walter “Wolfman” Washington – tous ici présents pour se préter à la party, aux côtés de celui qu’ils considèrent (à juste titre) comme l’un des leurs. “Musician’s musician” est une expression certes flatteuse, mais qui ne suffit pas à définir Wressnig. Cet Australo-Hongrois, non content de s’avérer un maître absolu de son instrument, est également un fin connaisseur des musiques afro-américaines. Au point que ce nouvel opus (largement dédié au funk néo-orléanais) rejoint illico les hauts faits de pointures passées telles que les Jazz-Crusaders, Grant Green ou Brother Jack McDuff. Sans prise de tête superflue, cet album parvient en effet à planer relativement haut sans jamais laisser le moindre répit à vos hanches ni à vos arpions. Se priver de ce genre de plaisir serait une grave erreur: foncez!
Paris-Move