Rock

Mais que fait donc encore Ram-Zet dans l’underground? Après deux premières cartouches tirées chez Spikefarm, le groupe a transité par Tuba et Ascendance Records pour terminer sa valse des labels chez Buil2Kill, petite structure de Gênes en Italie. Si visuellement, Freaks In Wonderland troque l’indus’ froid contre le décorum théâtral à la Nightwish, musicalement, le changement est plus subtil. Le quintet norvégien (exit, la violoniste) poursuit l’avant-gardisme classieux de Neutralized, encensé en son temps ici-même, en recadrant les rôles. Flemming ‘Zet’ Rammseth, guitariste et fondateur, se livre plus souvent qu’à l’accoutumée au chant Black aigu, tandis que Karoline Amb s’émancipe aux claviers sur les parties gothiques les plus barrées. Mais c’est Miriam ‘Sfinx’ Renvåg, la chanteuse aux cheveux fous comme une fleur de pissenlit, qui, en se jouant des structures alambiquées pour mieux faire exploser ses chorus lyriques (‘Mojo’), fait converger toutes les oreilles vers elle… Et les yeux, si l’on se réfère à sa prestation au Metal Female Voices Fest de 2010 qui a éclipsé celle des autres nunuches gothiques. Fans d’Atrox, Madder Mortem, Unexpect, vous êtes déjà conquis. Ecoeurés des têtes de pont sur-notées des gros labels, vous voilà avertis.

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