Ragtime Manu – A Scott Joplin’s Tribute – Rags Valse Cakewalk

autoprod.
World Music

Bien belle galette que ce CD au travers duquel Ragtime Manu nous propose un petit voyage dans le temps qui est loin d’être désagréable. De 1899 pour le morceau le plus ancien à 1909 pour le plus récent, nous voilà plongés dans l’atmosphère festive qui régnait de Saint Louis à la Nouvelle Orléans dans les Red Light Districts, ces endroits où la concentration de prostituées et de business orienté sexe était ‘significative’.
Le disque commence par un morceau de piano écrit par S.G.Kiesling, un compositeur prolifique et populaire qui, durant la dernière décennie du dix neuvième siècle, ne signa que deux ragtime. La suite du disque vous propose neuf morceaux, tous signés Scott Joplin.
Rappelons qu’à l’origine, le ragtime était une musique à danser, même si de nombreux auditeurs ne pensent certainement plus, aujourd’hui, à bouger sur de tels rythmes. Pourtant, ils devraient, les yeux fermés, se repasser en boucle des images de The Sting (l’Arnaque) de George Roy Hill, en 1973, ou de Ragtime de Milos Forman, réalisé en 1981, et le lien deviendrait évident avec le célèbre compositeur qu’est Scott Joplin.
Ce texan composa plus de soixante morceaux et écrivit même le premier opéra composé par un afro-américain, ‘Treemonisha’. Cette dernière création demeura méconnue et n’eut que très peu de succès à son époque et il fallut attendre 1976 pour qu’elle obtienne le Prix Pulitzer.
Le toucher du jeune pianiste qu’est Ragtime Manu sonne suffisamment juste pour que l’on puisse se croire à nouveau dans ces fameux bouges des Red Light Districts. Et sans vous inviter à y aller vous-mêmes, je ne peux que vous recommander cet album.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Ragtime Manu