RABBIT – Too Much Rock’n’Roll

Bad Reputation
Rock
RABBIT - Too Much Rock'n'Roll

Petites natures, s’abstenir! Avec Rabbit ce n’est pas de la musique pour Petits Chanteurs de je ne sais où…, car comme le titre le dit précisément, c’est de rock’n’roll qu’il s’agit. Du rock pur et dur, 100% raide comme un bon vieux malt. Et le lapin en question nous fait remonter le temps, car ce rock nous a été balancé dans les années soixante dix. C’est un certain Mark Tinson qui est à l’origine de la venue au monde de Rabbit. Mais avant d’entrer dans les détails de l’histoire, jetons un petit coup d’oeil sur Mike Tinson lui-même. C’est lui qui recruta Jim Porteus et Phil Screen pour former un groupe, Rabbit. Il vient d’ailleurs d’écrire sa biographie: Too Much Rock’N’Roll – A LIFE IN MUSIC, celui que l’on nomma le grand père de la rock music de Newcastle. Il a été aussi producteur et ingénieur du son. Mais il manquait un chanteur à Rabbit. Ce fut tout d’abord Greg Douglas qui se présenta pour le poste. Celui-ci abandonna rapidement l’affaire, pour se consacrer à l’enseignement. Ce fut donc Dave Evans, qui venait de quitter AC/DC, qui saisit l’opportunité. Il fut le premier chanteur du groupe australien, de novembre 1973 à novembre 1974. Le quartet enregistre un premier LP et déménage à Sydney où ils font la connaissance du producteur néo-zélandais Peter Dawkins, devenu directeur artistique de CBS, qui a déjà signé Dragon ou Air Supply. Il écoute le titre “Too Much Rock’n’roll” et sent de suite que c’est ce qui sera le titre du nouvel album des loulous. Il emmène tout ce beau monde dans les Alberts Studios de Sidney, là où Dave Evans avait enregistré le premier single d’AC/DC, “Can I Sit Next To You Girl”. Et c’est ainsi que la météorite a atterri dans les chaumières des honnêtes gens. Un truc qui perfore, pulvérise tout sur son passage. Il s’agit aujourd’hui de la première réédition, nouvellement remasterisée, avec 2 titres supplémentaires en bonus. Un livret complet accompagne la galette. Le brûlot se consume depuis dans nos oreilles et ça le fait complètement. En tout, 11 rocks propulsés dans la zone rouge des potardss, du rock chaud bouillant dans les oreilles, plus 2 titres chauffés à blanc. Ceux qui n’ont pas vécu ou traversé les grandes années des 60’s et 70’s vont en prendre ici plein la tronche. L’énergie balancée par le lapin australien est incroyable et les rythmes sont d’une puissance à faire bander un macabé. Au menu, deux guitares, Dave Hinds et Mark Tinson, qui chantent également et accompagnent Dave Evans, tout comme le bassiste Jim Porteus, et seul le batteur et percussionniste Phil Screen s’abstient de chanter… mais il compense en imposant sa frappe. Apparu au milieu des années soixante dix, cet album n’a pas pris une seule ride, confirmant la force de ce rock en acier trempé venu de bien loin, géographiquement parlant.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, March 8th 2022

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Album à commander, ici, sur le site internet de l’excellent label Bad Reputation