Blues

Quintus McCormick n’est pas un inconnu de la scène Blues, loin de là, le bonhomme ayant accompagné James Cotton, Otis Clay, A.C. Reed et Lefty Dizz, entre autres. Mais malgré sa réputation de guitariste et de choriste, c’est seulement maintenant que le Quintus nous propose son premier opus, un album aux teintes furieusement Chicago Blues et rempli ras le sillon d’une énergie explosive. Un album pour lequel il a signé seul, ou cosigné, 14 des 15 plages, offrant la dernière, en coup de chapeau, le sien, à Let The Good Times Roll.

Côté guitare, le garçon est de la race des seigneurs du Chicago Blues, avec ce toucher délicat qui rend la guitare aussi légère qu’un souffle d’harmonica, tenu, ici, par Ted Reynolds, tout en assurant des soli bien tranchants quand il le faut.

Côté voix, c’est un mélange de blues et de soul qui va en surprendre plus d’un car la voix chaude de Quintus McCormick offre non seulement une pureté sans failles mais aussi cette profondeur qui transmet sensualité et émotivité.

Côté musiciens, le Quintus s’est entouré de bien belles pointures, avec non seulement Ted Reynolds à l’harmonica, mais aussi Roosevelt Purifoy aux claviers, Lovely ‘JR’ Fuller à la basse, Jeremiah Thomas à la batterie, Kenny Anderson et les Chicago Horns aux cuivres, sans oublier trois superbes choristes : Roberta Thomas, Gwenyth Hayes et Jamie Helesha.

Enregistré en deux jours, les 19 et 20 novembre 2009, l’opus sonne furieusement live, avec ce plaisir et cette complicité que l’on ressent entre musiciens lorsque le feeling passe entre eux. Ecoutez ‘Fifty/Fifty’ et l’éponyme ‘Hey Jodie!’ et vous penserez, comme moi, que ces morceaux sont signés d’un grand nom du Chicago Blues tellement ils vous envahissent les neurones, comme si vous les aviez entendus déjà cent fois, mille fois.

Un bien bel album que ce ‘Hey Jodie!’ et qui pourrait presque sonner comme un hommage à tous ces nouveaux musiciens de cet indémodable Chicago Blues. Chapeau, mister Quintus McCormick!