Americana

“Enfin!” pourrait-on clamer haut et fort, tant le deuxième album de ce trio féminin dénommé PUSS N BOOTS, qui trouva ses origines à Brooklin, New York, en 2008, était attendu. Leur premier opus, sorti il y a une demie-décennie, en 2014, “No Fools No Run”, avait été très remarqué, très apprécié, et voilà enfin le second album qui arrive maintenant pour notre plus grand plaisir. Norah Jones est à la guitare électrique, au violon et au chant, Sarah Dobson joue de la guitare acoustique, de la basse, de la batterie et chante également, et Catherine Popper joue aussi de la basse, de la guitare acoustique, et elle chante également. La photo de la cover de ces PUSS N BOOTS, signée Danny Clinch, est accompagnée du célèbre avertissement PARENTAL ADVISORY EXPLICIT CONTENT, comme si cet album était à prendre avec plus de pincettes que des galettes dans lesquelles les propos sont beaucoup plus outranciés sans toutefois bénéficier du sticker. Allez comprendre… Ceci dit, n’hésitez pas une seconde et écoutez cet excellent opus, avec un instrumental en guise d’introduction et 13 titres interprétés par le trio de ravissantes chanteuses et musiciennes qui vous feront décoller la pulpe du fond. On ne peut d’ailleurs pas vraiment prendre un tel avertissement au sérieux lorsque l’on sait que les musiciennes ont sorti un EP de chants de Noël en 2019, “Dear Santa”. Il est manifeste que cet album des PUSS N BOOTS constitue une petite “récréation” très fun dans le déroulement des carrières de ces trois artistes et, du coup, tout cela est fort joliment bien réalisé et très plaisant à écouter. Avec une pincée pimentée de Country en fond sonore, cet opus a le label d’une excellente cuvée d’Americana pur jus. Comme pour le premier album, les trois jeunes et jolies américaines mélangent interprétations et créations. Là où il y avait Tom Paxton, The Band, Johnny Cash, Neil Young, Wilco et Georges Jones, on trouve désormais Paul Westerberg, Tom Petty, Helen Rogers, Johnette Napolitano de Concrete Blonde, ou Dolly Parton, auxquels il convient toujours d’ajouter de puissantes compositions originales. Comme pour un compte à rebours, Sarah Dobson en a composées trois, dont une avec Don Was, Catherine Popper en signe deux, et Norah Jones une! Les trois Miss sont à l’origine de l’instrumental et de la chanson éponyme de l’album, “Sister”.

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, February 17th 2020