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Jusqu’à présent, je considérais Piers Faccini avec une relative indifférence. Cet Italiano-Angliche élevé en France présente en effet tout ce qu’il faut pour séduire le bobo qui sommeille en chacun de nous : pote de Ben Harper, maqué avec les zicos de cette tanche de Jack Johnson, poète, peintre, citoyen du monde, bla-bla, on voit le genre… Sauf qu’avec ce sixième album en treize ans de carrière, il accomplit un significatif saut qualitatif. Sa mayonnaise world-folk n’a sans doute jamais paru si cohérente que sur ces “To Be Sky” , “Drone” ou “Bring Down The Wall” (semi-blues orientalisants, entre Tinariwen et Harry Manx) ou “Anima” (alliant folklore italien et mélismes maliens). En recrutant le multi-instrumentiste Loy Ehrlich (Hadouk Trio) et en mêlant les langues aux instruments dits ethniques (oud, ribab, guembri…), il parvient à créer les paysages sonores voués à sertir ses mélopées douces-amères, porteuses de lyrics empreints d’un humanisme non feint. Bref, après avoir parfois flirté avec les limites de la mièvrerie, Piers FACCINI s’émancipe quelque peu du mainstream, pour livrer son meilleur effort à ce jour ! Recommandé !
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder