Philippe Ménard – Mémène part en Live

Autoprod.
Blues

Et voilà un album qui donne la furieuse envie, comme le dessin de la pochette, de rentrer dans le lard des médias et de fracasser tout ce qui s’y trouve tant ce mec mérite d’être diffusé sur les ondes, grandes comme petites, FM ou MF, peu importe, du moment que sa zik déborde des postes de radios.
Déjà le huitième album pour Philippe Ménard, et le second enregistré en public. D’ailleurs il serait intéressant qu’un jour le bonhomme nous sorte un ‘live’ reprenant des titres enregistrés au Japon, à Memphis et à Hondarribia où nous l’avons revu au début de cet été 2010, car pareil ‘live’ démontrerait, si nécessaire, que le talent du lascar est reconnu bien au delà de l’hexagone. Et c’est largement mérité.

A l’instar d’un Jérôme Pietri, Philippe Ménard est un excellent joueur de guitare et rien ne semble résister à sa manière de s’approprier les titres empruntés à Taj Mahal comme à Sean Costello ou Jimi Hendrix. Mais ce Ménard là n’est pas qu’interprète, il est aussi auteur-compositeur, et de talent. A preuve, les 6 compos qui figurent sur ce ‘live’, dont le très beau ‘Shanghai Blues’ et l’incontournable ‘You’ve got to burn the rockschools down’ qui clôture cet album live de dix huit titres. Hé oui, dix huit, car Philippe Ménard est du genre à tout donner de lui, à donner encore et toujours plus, avec cette discrétion qui le caractérise et qui tranche avec le magnétisme qu’il provoque une fois sur scène.
Philippe Ménard, c’est un ‘one man blues band’ avec rythmique assurée par les pieds, les doigts glissant de la guitare acoustique à l’électrique, de la mandoline à la planche mono corde, sans oublier l’harmonica et la voix. Et quelle voix. Une voix qui vous saisit aux tripes pour ne plus vous lâcher, une voix pleine de vitalité et qui jaillit de manière aussi naturelle en français qu’en anglais, une voix qui vous transperce les neurones pour vous coller un frisson énorme, comme sur cette géniale version de ‘A Million Miles Away’, chanson signée du regretté Rory Gallagher.

Vous apprécierez également les très belles adaptations de ‘You can’t always get what you want’, signé par le duo Jagger/Richards, et de ‘Gasoline Alley’, signé par un autre mythique duo, Stewart/Wood, tandis que les très belles compos alignées ici, comme ‘How can you tell me’ et ‘Pierre’ donneront une furieuse envie à tous ceux qui découvrent Philippe Ménard au travers de ce ‘live’ de foncer sur son site web pour réclamer et commander les sept opus précédents: www.philippemenard.com

Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy

 

Voilà qui fait beaucoup de bien là où cela s’écoute. Un One Man Band avec un zeste de Mr 100.000 Volts qui sur-vitamine le tout, voilà de quoi vous filer un grand coup de fouet pour la journée, la semaine, le mois, et même l’année en cours.
Le titre de l’opus me chagrine quelque peu car il ne valorise pas l’ouvrage discographique comme il le mérite, mais passée la pochette, on s’en prend de tellement bonnes dans les mirettes que cette maladresse est vite oubliée. Ce que je ne voudrais surtout pas, c’est que d’innocentes victimes passent à côté de ce pur chef d’œuvre à cause du titre et du dessin qui donne un aspect agressif à un auteur-compositeur-interprète d’une gentillesse aussi large que son talent.
Sur cet opus enregistré en live, vous avez droit à pas moins de dix huit morceaux irréprochables qui mélangent habilement reprises et compositions: six compos signées Philippe Menard, deux adaptations de traditionnels et des reprises qui vont de Taj Mahal, Louisiana Red, Sean Costello, Ray Charles, Jagger / Richards à Rory Gallagher, entre autres. Mais ce sur quoi je veux insister, est ce qui constitue l’essence de l’opus en question. A savoir la qualité irréprochable des reprises et l’esprit plein de ‘passion blues’ qui habite le tout. Car c’est en effet un allumé du Blues qui vous propose ce live impressionnant. Pas de compromis et de tergiversations. Vous vouliez l’essence de la musique bleue? Vous l’avez! Le courant passe, avec les 100.000 Volts en plus, les riffs sont là, et le tempo aussi! C’est tellement bon que l’on n’arrive même plus à dissocier reprises et créations.
Et pour couronner le tout, c’est à une véritable fête du Bottleneck que l’on est convié. Ajoutez à cela des reprises de chansons qui sont aux amateurs de blues ce que ‘Douce France’ et ‘Ne me quitte pas’ sont à la chanson française, vous comprenez de suite que vous entre les mains (et entre les oreilles) un must.
Et à tous ceux qui n’avaient jamais entendu parler de Philippe Ménard, je leur conseille de se précipiter sur son site pour combler cette lacune, car ne pas connaître Philippe Menard équivaut à ne pas savoir que l’on ne met jamais un glaçon dans un verre de Jack Daniel’s! Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas, voilà qui est dit.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine

A consulter absolument:
www.philippemenard.com

Contact:
philmenard.blues@wanadoo.fr

Philippe Menard