PHILIPPE GAILLOT – Cassistanbul

That Sound Record
Jazz, Jazz Fusion
PHILIPPE GAILLOT - Cassistanbul

Le Studio Recall, à l’orée de Pompignan, dans le Gard, aux portes des Cévennes et à 35 kms de Montpellier, vient de faire le choix de créer un label discographique, That Sound Records, dont l’esthétique musical et artistique oscillera entre le Jazz et la World Music. Rappelons pour les néophytes que le Studio Recall est déjà l’un des plus beaux et performants studios de l’hexagone et que l’on ne compte plus les artistes de la scène jazz européenne et outre-Atlantique qui le fréquentent. Je pourrais déjà en suggérer une liste d’au moins 34, mais étant donné qu’il faudrait aussi mentionner les 21 invités sur le disque de Philippe Gaillot, autant que je me mette tout de suite à lister les invités de Prévert de son poème Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France…. Venons en directement aux faits et à Philippe Gaillot, s’il y a encore des mélomanes qui ne le connaissent pas. Philippe a commencé par la musique classique puis a continué en découvrant la pop, le rock, la soul, puis le jazz et le jazz fusion d’un Miles Davis, ou encore du Weather Report de Joe Zawinul, Wayne Shorter et Miroslav Vitous. Philippe Gaillot est pianiste, guitariste, chanteur, compositeur en matière de jazz fusion, mais également producteur et ingénieur du son. Un multi-talents, style indispensable couteau suisse. Cassistanbul est son sixième album comme leader, mais je vous recommande aussi tous ceux sur lesquels il a été sideman, arrangeur ou producteur (de Soriba Kouyaté en passant par Nora Mirsy ou Jacky Terrasson). Sur les 12 titres que compte l’album, Philippe Gaillot en a composé, écrit et arrangé 11, à l’exception de “Scaborough Fair” de Simon & Garfunkel. Pour réaliser ce nouvel album, Philippe Gaillot s’est entouré des membres de son groupe Epicurean Colony: Gérad Couderc au sax, Claude Bey à la trompette et au bugle, Emmanuel Beer aux claviers (Fender Rhodes, orgue), Philippe Panel à la basse, Quentin Boursy à la batterie et aux percussions. A ce noyau (dur et d’une densité indestructible) il convient d’ajouter les special guests et very special guests, comme Mike Stern, Jacky Terrasson, ou encore Dominique Di Piaza, Stéphane Belmondo, Linley Marthe, Pierre de Bethmann, Yoann Schmidt et j’en passe, car ils furent nombreux à se joindre à Philippe lors des sessions d’enregistrement. Deux titres ont été enregistrés live au Nîmes Jazz Festival (“Soriba” et “Scarborough Fair”), les autres ont été affinés sur scène lors de concerts et d’autres sont le fruit d’un travail de production réalisé par le musicien passionné dans le Studio Recall. Une superbe réalisation!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, May 7th 2022

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