Blues

Produit par le fameux Dennis Walker (détenteur de 3 Grammy Awards), le dernier album de Philipp Fankhauser est incontestablement un must de cette première moitié de l’année. Neuf des onze titres sont signés Philipp Fankhauser et/ou Dennis Walter, dont le punchy It’s Over Now Baby, renforcé par les célèbres cuivres du ‘Tonight Show with Jay Leno’, et qui ouvre en force cette galette.

La voix de Philipp est chaude, à la limite de la cassure, avant de plonger avec hargne et tendresse dans une suite de deux de ces blues lents dans lesquels Philipp excelle, Watching From The Safe Side, suivi de Too Little Too Late. Avec Blues Ain’t Nothin’, Philipp rend un superbe hommage à celui qui l’avait adopté comme un fils, Johnny Copeland, avant de nous offrir un blues lent à vous faire frissonner et vous arracher les larmes, Time Stands Still, dans lequel les chœurs sont assurés par les ‘Sweet Inspirations’, qui accompagnaient le King Elvis de 1968 à 1977. La suite ne vous laissera guère une seconde de répit, entre le swinguant The Blues Don’t Like A Crowd, un second coup de chapeau à Johnny Copeland par un Love Song tout en finesse, un étonnant Thomas & Rodney, mais LE titre, l’incontournable, l’indispensable, est sans conteste Sunday Morning : un blues lent dont l’intro par le trio Fankhauser à la gratte, Richard Cousins à la basse et Tosho Yakkatokuo aux fûts, est tout simplement monstrueux d’efficacité, trio rejoint ensuite par le surdoué Hendrix Ackle aux claviers. 

De là-haut, Johnny Copeland a du sourire en entendant cette intro, puis l’intégrale de Sunday Morning, et être fier de ce fils blanc, un fils de la race des grands. Respect, Monsieur Fankhauser !

Frankie Bluesy Pfeiffer
Lucky Sylvie Lesemne
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