Philip Sayce – Peace Machine

Provogue
Blues
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gaillard sait se servir et du manche et des deux mains! J’aurai volontiers qualifié cette musique à l’énergie débordante de ‘power-rock’ si j’avais eu à devoir coller une étiquette sur ce type de zik qui ne constitue pas ma tasse de Jack Daniel’s quotidienne, mais qui se laisse néanmoins écouter à certaines heures du jour ou de la nuit.
Nous avions fait connaissance avec le loustic dans le dernier ouvrage de Mick Stover puisqu’il se compromet avec celui-ci au sein du Club des Gentlemen du Blues dans trois morceaux de l’opus de Mick. Quelques plages, comme on disait autrefois, du temps des LP, présentent néanmoins un peu d’intérêt et se laissent aisément écouter: ‘Angels Live Inside’, ‘Sweet Misery Blood on your Hand’, et surtout ‘Morning Star’.
Mais à mon avis, tout personnel qu’il soit, rien de très nouveau ici, si ce n’est une énième version de la fameuse ‘Cinnamon Girl’ de Neil Young dont l’attrait est de raviver notre mémoire auditive fatiguée.
Peu de blues dans cette galette, si ce n’est un blues lent, ‘Alchemy’, dans lequel le jeune Philip nous démontre qu’il a assimilé les rudiments de la six cordes et de la gamme pentatonique…
Je résumerai bien le sentiment général sur l’ouvrage par ‘beaucoup de bruit pour pas grand-chose’, mais cette expression est à manipuler avec précaution car le disque représente, malgré tout, un travail certain, et que cela se respecte, forcément.
 
Dominique Boulay