Peter Nathanson – A drinking man’s friend

Witch Music / Mosaic Music Distribution
Blues

Le guerrier de Boston, le tireur d’élite à la Fender a posé, l’espace d’un peu plus de cinquante minutes, sa six cordes électrique pour une guitare acoustique et toute la magie d’un opus façon unplugged, avec cette simplicité et ce dépouillement qui va si bien aux fiers gratteux qui savent faire un break, et en solo.

Sûr que l’opus va surprendre tous ceux qui connaissent le Peter Nathanson de ‘Houdoo Guru’ et de  ‘Riviera Rose’, album dont de nombreux titres sont repris dans le second opus qui sort en même temps que cet album acoustique, un ‘Best Of’ qui aligne 16 titres de la carrière du guitariste ricain devenu parisien. Ce qui, d’ailleurs, ne fait que nous réjouir.

 
Sûr que les amateurs de grattes électriques vont se poser la question de savoir ce que le Peter est allé faire dans cette galère de l’acoustique, mais que ceux-ci se rassurent, car sur cet opus on retrouve la fibre du Peter Nathanson que l’on connaît et que l’on apprécie. La voix est bien présente, même si sur plusieurs titres elle se fait plus douce, plus délicate que d’hab’, mais c’est bien lui que l’on entend sur ‘Amigos Por Siempre’ et ‘A Drinking Man’s Fiend’, très belle chanson qui donne son titre à l’album, tout comme sur cette superbe chanson qu’est ‘Vicksburg’.
 
Sur les 14 titres alignés, on apprécie quelques belles (sont-elles inévitables?) reprises de blues, comme ce ‘Come On Into My Kitchen’ emprunté à Robert Johnson et cette superbe version de ‘My Sweet Love Ain’t Around’, de Hank Williams, mais sur cet opus c’est incontestablement la phénoménale reprise à la guitare seule du cultissime titre de Procol Harum, ‘Whiter Shade Of Pale’, repris et adapté par Annie Lenox, qui vous prendra aux tripes. Un titre qui vaut à lui seul l’achat de ce album dont vous ne cesserez de découvrir et redécouvrir au fil des écoutes les richesses et les subtilités, comme sur ce ‘Drunk Women, Good Wiskey and Beer’, ou sur ce blues percutant qu’est ‘I’ve Been Wronged’.
 
Un album étonnant, qui détonne dans la discographie du guerrier à la Fender mais qui confirme tout le talent du bonhomme et lui assure un réel statut d’auteur-compositeur acoustique, au même titres que d’autres grands noms du genre.
 
Un opus que je vous recommande d’écouter le soir, la nuit, le matin, en voiture, en train, avec des amis, lors d’un dîner en amoureux, pendant vos déjeuners à la campagne, au p’tit déj, le soleil dans les yeux, ou bien en buvant un verre d’un excellent nectar de teinte rouge,…bref, un opus que vous pourrez écouter, et faire écouter à tout moment de la journée. Et de la nuit.
 

Un ‘must’, indiscutablement

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy

 

 

 Certains artistes fameux avaient décidé de reprendre en ‘un plugged’, et donc en acoustique, certains morceaux célèbres qu’ils avaient préalablement immortalisés en les jouant sur des amplis avec des guitares électriques. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler lesquels, mais plusieurs grands artistes se sont prêtés à ce petit jeu et cela nous a permis, il faut l’avouer, de ranger quelques petits chefs d’œuvre de plus dans nos discothèques.
 

Il semblerait que Peter Nathanson ait décidé de prendre le chemin inverse: publier un album composé de treize créations et de trois reprises, l’une de H.Williams, My sweet love ain’t around, la seconde de Procol Harum, Whiter shade of pale (version de Annie Lennox) et le Come on into my kitchen de Robert Johnson. Le tout, joué à la guitare acoustique où il excelle superbement. Sa voix devenant, plus que d’habitude encore, le complément ‘instrumental’ de sa six cordes.

 

Avec ce superbe opus, vous allez découvrir un bluesman authentique qui se livre davantage que sur ses albums précédents, en ne se ‘dissimulant’, cette fois, ni derrière des décibels, ni derrière une formation composée de quelques musiciens supplémentaires.

Seul en scène, sans artifice aucun, l’artiste laisse toute sa sensibilité nous mener sur les voies qu’il a choisies de prendre.

 

Un ouvrage majeur de ce talentueux musicien américain qui a choisi la France pour patrie, chose dont nous ne pouvons que nous féliciter. Car cela nous permet de concilier proximité artistique et proximité géographique puisqu’il est possible de le voir jouer plus fréquemment que d’autres.

 

Ce dernier opus de Peter Nathanson pourra, d’ailleurs, servir de référence aux nombreux apprentis-guitaristes qui choisissent le blues pour améliorer leur dextérité à la ‘guitare sèche’, comme on disait, nous, lorsqu’on était plus jeune.

Parions que Peter s’en inspirera certainement pour réaliser son prochain DVD pédagogique chez Play Music Publishing. Ils sont déjà au nombre de cinq. Et puis, qui sait, peut-être que certaines reprises électriques verront également le jour? Mais cela, c’est une autre histoire…, celle de Peter Nathanson, un mec bourré de talent et dont les albums se laissent dévorer comme de délicieuses sucreries. Un mec à découvrir en CD et en concerts…!

 

Dominique Boulay

Paris-Move & Blues Magazine

 

A consulter, bien entendu :

http://www.myspace.com/peternathanson

http://www.myspace.com/witchmusick

 
Peter Nathanson