Peter Gabriel – New Blood

EMI
Rock

Le titre, déjà, semble naturel lorsque l’on connait l’appétence du musicien à se renouveler sans cesse… Toujours est-il qu’il réalise enfin sur cet album quelques grands projets qu’il avait à l’esprit depuis un certain temps. C’est la rencontre avec John Metcalfe qui lui permet enfin de mettre en oeuvre ce qui lui tenait tant à coeur, le travail avec un orchestre. Travail, et non collaboration, car il voulait que chacun y aille de sa contribution à une oeuvre commune. Travail, étant compris qu’il voulait une réelle fusion entre les textes et les mélodies qu’il avait écrits en son temps et qui seraient réarrangés pour un orchestre. Morceaux que l’on imagine impossibles à jouer autrement que par un tel orchestre, Peter Gabriel n’étant pas le leader, mais un élément du tout.
Attention, car ces compositions ne rentrent pas dans une quelconque classification habituelle. Nous pénétrons davantage dans ce que doit être, pour son auteur, le Real World, qui donna son nom au label de Peter Gabriel. Monde Réel, parce que propice à la création sous toutes ses formes. Ce qu’il réalise ici, enfin. La notion de projet global étant un peu galvaudé, nous parlerons plutôt de la cohérence d’un tout ainsi obtenu! Les nouvelles versions obtenues étant complètement différentes des versions originales. A découvrir, en faisant abstraction de tout préambule, toute idée préconçue, toute frontière sonore habituelle entre les genres. Cela en surprendra beaucoup, en ravira certains, mais pas tout le monde. Z’êtes prévenus…

Dominique Boulay
Paris-Move , Blues Magazine
Peter Gabriel