Rock

Teenager dans les années ‘70, on est obligé d’être venu au monde une seconde fois avec des standards tel ‘All Right Now’, interprété par Free en 1970, avec Paul Rodgers. Alors, quand en 1993, il décide de publier un ‘Muddy Water Blues, Tribute to Muddy Water’ avec une multitude d’artistes, on est à nouveau à l’affût. D’autant qu’en 1994 il est en tournée européenne et que celle-ci, passant par la Suisse, est invitée sur les bords d’un célèbre lac par Claude Nobs, grand manitou du prestigieux Festival de Jazz de Montreux. Le concert est filmé mais ne sort en DVD qu’en 2011…!
Ceci dit, qu’est ce que l’on s’en fout que cela sorte si tard puisqu’à l’époque nous n’étions même pas au courant qu’il se passait des choses aussi primordiales sur la planète bleue, de l’autre côté du Lac Léman.
1994, c’est l’année où ma fille annonçait sa venue au monde et j’écoutais autre chose, comme son battement de cœur dans le ventre de sa mère… Tout cela pour que vous compreniez que c’est avec plus de ferveur encore que je redécouvre les quelques chaînons manquants. D’autant que tous les bons avaient répondu présent à l’appel de Paul Rodgers: Jan Hatton à la guitare, John Smithson à la basse, Jason Bonham à la batterie ou encore Neal Schon à la guitare, soit deux de Foreigner réunis pour jouer du Blues ensemble, c’est dire. Sans compter les prestigieux zycos qui sont venus taper le bœuf avec ceux déjà installés sur la scène de l’Auditorium Stravinski: Bryan May qui arrive sur ‘Good Morning Little School Girl’, puis Steve Lukather, mais aussi Eddie Kirkland, Sherman Robertson et leurs guitares, Luther Alison avec sa joie de vivre qui se pointent pour le final, tandis que Kenny Neal joue de l’harmonica.
Tout ce que l’on peut se souhaiter de meilleur est sur le disque: de l’excellente musique, des musiciens aux cheveux longs comme il n’en existe plus, des santiags fabriquées main avec passion et un grand moment de ‘live music’. Dix sept titres chargés d’histoire et de sentiments qui évoqueront mille et une chose à tous ceux qui aiment la musique jouée avec le cœur et les tripes, et tant pis pour les autres.
Que demander de plus, en ces temps de récession et de décomposition des fausses valeurs spectaculaires?
Un pur moment d’extase audiovisuelle…