Blues

 

Je vous l’affirmais déjà l’année passée : indiscutablement notre homme n’enregistre pas pour plaisanter mais pour s’imposer dans la cour des grandes voix masculines. Réédité avec 5 titres ‘live’ en bonus, cet opus prouve que l’on peut compter sur Paul Cox pour faire vibrer ce blues made in UK bourré d’intensité et de puissance, car de la puissance il n’en manque pas, le bougre. Dès le premier morceau, ‘Are You Lonely’, Paul vous la colle directe, la baffe, épaulé dans son exercice vocal favori par une rythmique en acier trempé avec un excellent Al MacLean à la basse et un percutant Steve Dixon aux fûts, Nick Payn au saxo apportant à l’ensemble une chaleur intense qui transforme le début de ce CD en volcan en éruption.

 

Impossible de ne pas vous recommander ensuite de vous précipiter direct sur la plage 5 et de vous envoyer cet énorme, ce monumental ‘Paper Thin’ sur lequel Roger Cotton fait rugir sa gratte. ‘Paper Thin’ ? Mais c’est de la bombe, de la bombe, je vous dis. A peine le temps de reposer les pieds au sol que déjà le Paul vous emporte dans un phénoménal blues lent à faire chialer la plus sexy de vos admiratrices : ‘Ain’t Gonna Be The First To Cry’, un intense et pur moment d’émotion sur lequel se balade la six cordes de Roger Cotton (producteur de l’opus, en passant). Le titre suivant, ‘Heart Of Stone’, signé Roger Cotton (en passant…) fera frissonner les amateurs de grosses voix à la Joe Cocker tandis que le batteur-compositeur Steve Dixon offre à son compère un titre où le coffre du lascar vous fait dresser les poils : ‘Your Born, You Live, You Die’. Magistral ! 

 
Et pour bien vous prouver que le Paul n’est pas qu’un chanteur de studio, le label Note Music vous offre en Bonus cinq titres enregistrés en ‘live’ et qui vous démontrent en moins de temps qu’il vous faut pour lire cette chronique que Paul est réellement une voix, et une bête de scène. Mentions spéciales à ‘Native Son’, enregistré avec Dr Wu, l’un des groupes de Paul Cox, et un monumental ‘The Thrill Is Gone’, avec la participation exceptionnelle de John Slaughter. Monumental, vous dis-je ! Qu’attendez-vous alors pour acheter ce disque…?

 

Les connaisseurs ne rateront cet album sous aucun prétexte tandis que les autres découvriront avec bonheur un chanteur au coffre énorme, comme on n’en entend que trop rarement.

 

TOUT SUR PAUL COX : www.note-music.co.uk

 

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
Octobre 2007
BLUES MAGAZINE©
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