PAUL BLACK – Beautiful Sin

Autoproduction
Southern blues-rock
PAUL BLACK - Beautiful Sin

Troisième album seulement en près de deux décennies, pour ce guitariste chanteur et songwriter Canadien de Victoria, en Colombie Britannique. Si l’on considère que son prédécesseur, “Blue Words”, date de 2010, on comprendra que notre homme préfère prendre son temps avant d’entrer en studio. Assumant seul les lead vocals, ainsi que toutes les parties de guitares, de basse et d’harmonica, il s’assure ici le soutien alternatif de deux batteurs distincts, ainsi que ceux de l’orgue Hammond de Wynn Gogol et de deux choristes féminines. Première des dix compositions originales qu’il propose, “Howl & Moan” présente de sérieuses accointances avec la veine southern rock qu’incarnaient jadis des formations telles que Point Blank, Skynyrd et Ken McMahan au sein de ses Dusters. Ce voisinage se confirme avec la plage titulaire, ainsi que “Let It Rain”, dont chaque solo de guitare atteste d’une inventivité sans cesse renouvelée. Vocaliste au timbre puissant et profond, Paul emprunte même des accents swamp façon “Suzie Q”, sur un “Live It Like You’re Never Gonna Die” qui n’aurait assurément pas déparé les premiers albums de Creedence Clearwater Revival. Avec sa combinaison de rhythm guitar acoustique et de slide aérienne (ainsi que ses chœurs fervents et soulful), “Better Man” est une ballade mid-tempo musclée, prétexte à de lyriques envolées s’inscrivant plus que jamais dans la ligne des Allmans et Allen-Rossington-Collins d’antan, tandis que le languide “Never Go Home”, les non moins bluesy “The Way” et “Goin’ Home” (où Wynn assume le rôle de Reese Wynans) et les imparablement funky “How Long” et “Losin’ Your Love” traduisent l’influence patente de Stevie Ray Vaughan (slide fumante et wah-wah débridée à l’appui). Dans le même registre, la seule reprise (celle, culottée, du “Brick House’ des Commodores) s’avère aussi puissante qu’irrésistible. Favorisant le feeling et l’inspiration à toute démonstration stérile, Paul Black met dans le mille à chaque chorus. Voici donc l’album patiemment maturé en fûts d’érable d’un méticuleux songwriter, doublé d’un impressionnant guitar-slinger.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, April 12th 2024

Follow PARIS-MOVE on X

::::::::::::::::::::::::::

Album à commander ICI (digital et/ou CD)

Website