Rock |
De nouveau chez Keltia, disquaire/label de Quimper où la passion de la musique bretonne se transmet de père en fils, Pat O’May sort un album solo du cru. La filiation celtique de son Rock/Metal est non seulement assurée par des invités français (Alan Stivell), anglais (Martin Barre de Jethro Tull, Jonathan Noyce du Gary Moore Band, James Wood d’Excalibur) et irlandais (Moya Brennan de Clannad), mais aussi par des reprises bien senties. Ces dernières appellent deux commentaires. Tout d’abord, l’entourage de Pat a-t-il été suffisamment honnête pour critiquer son chant? Reprendre le ‘Soldier Of Fortune’ du Deep Purple époque David Coverdale relève de l’inconscience quand on n’a pas le niveau d’un Jorn Lande. Ensuite, même si la gigue acoustique ‘And The River Dance’ fait bonne figure avec le violon de Christophe Peloil, les compositions originales sont sinon bâclées, du moins insipides. Pat rayonne par certains aspects sur tout le territoire français (contrats avec le tourneur Music For Ever et le luthier Lâg) mais propose encore un produit régional difficilement exportable. L’intérêt du public pour cette musique d’inspiration traditionnelle (celui dont a bénéficié Tri Yann dans les années 70) n’est-il pas désormais très relatif…?