Pascal SCHUMACHER – Sol

Neue Meister / EDEL
Prog' Rock
Pascal SCHUMACHER - Sol

Des vibraphonistes fameux comme Gary Burton, Lionel Hampton, Stan Tracey ou Bernard Lubat n’ont qu’à bien se tenir, parce que de nouvelles générations de musiciens sont déjà là pour assurer la relève. Je prendrai pour exemple Pascal Schumacher, ce jeune (par la date de naissance) musicien qui nous régale, une fois de plus, d’un album solo somptueux. Bien qu’encore bien vert par le nombre des années qu’il totalise, un certain nombre d’albums déjà sortis démontrent que le jeune homme se construit une œuvre non négligeable. Car sur le plan musical ce Pascal Schumacher est loin d’être un jeune perdreau de l’année. Jugez plutôt: 10 albums en tant que leader ou co- leader, et au moins 6 collaborations en tant que sideman. Brillant “touche à tout” dont le talent ferait verdir de jalousie bon nombre d’artistes, il a composé pour le cinéma, la danse et le théâtre, mais aussi pour des Big Band et même un ensemble de chambre! Sans oublier qu’il a composé également un concerto pour vibraphone et orchestre philharmonique, celui du Luxembourg en l’occurrence, puisque le jeune homme est… luxembourgeois. Rien d’étonnant donc à ce que Pascal Schumacher soit tout naturellement multi-récompensé.
Aujourd’hui il nous propose ici un ensemble de 14 compositions, superbes, dont une magnifique version du mémorable et culte “Tubular Bells” de Michael Oldfield. L’un des deux titres qui ne soit pas une composition de l’artiste, car il en est de même pour “Tearkerker”, de Jason Beck. Ce qui signifie que Pascal Schumacher signe 12 compositions sur 14 pour ce onzième album solo sur lequel il joue du vibraphone, du glockenspiel et des tubular bells. Un dépliant proposé avec l’album, très instructif par ailleurs, contient pour notre gouverne un court descriptif des sentiments qui inspirèrent l’auteur lorsqu’il composa ses titres. Et la magie de cet opus opèreà merveille, car Pascal Schumacher réussit à captiver l’auditeur de la première note à la dernière, allant de découverte en découverte qui permettent d’élargir l’imaginaire de chacun et la palette des émotions provoquées. Un ouvrage magnifique, qui mériterait d’être joué dans des environnements spécifiques, parce qu’il le mérite bien! Je pense à une cathédrale, par exemple, ou à un vieil amphithéâtre, en plein air, au bord de la mer, l’été… On le répète, un ouvrage magnifique! Et souhaitons à Pascal Schumacher  la même carrière que Michael Oldfield et la même reconnaissance, du public et de ses pairs.

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, April 1st 2020