Pascal Samy – Ni Blanc Ni Noir

autoprod.
World Music
Avec son troisième album au titre évocateur ou provocateur, c’est selon, ‘Ni Blanc Ni Noir’, Pascal Samy s’impose tout en finesse et délicatesse dans le paysage de la world music. Sacré meilleures ventes dans les Musiques du Monde dans le classement FNAC du 24 novembre 2009, Pascal Samy démontre avec brio que sans l’armada promo d’un gros label derrière lui, la qualité de son style et de sa musique a fini non seulement par toucher mais conquérir le public.
Et puis, geste délicat et significatif de ce que représente et ressent le bonhomme, un euro prélevé sur chaque CD vendu est reversé à l’association humanitaire ‘Un regard, un enfant’. Un geste que nombre d’artistes gros vendeurs d’albums n’ont jamais fait, et sans doute ne feront jamais, tant ils sont focalisés sur leurs recettes propres. Un geste qui dans un marché du disque qui est annoncé et affiché comme agonisant ou mourant, est à signaler, et à souligner, jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que plus un seul enfant ne meure de faim ou de soif, jusqu’à ce que tous les enfants puissent aller à l’école. Et rien que pour ce geste, déjà, Pascal Samy mérite amplement que vous alliez acheter son album.
 
Et puis une fois l’album glissé dans votre lecteur préféré, vous allez craquer sur ces chansons finement ciselées, où paroles et musique coulent en vous comme de l’eau fraîche, cette eau qui fait défaut à tant d’enfants. Cette eau qui entoure de toute part l’île de la Réunion où a grandi Pascal Samy et sur laquelle il a joué dans des groupes locaux comme Trio Fun, Ker Vivan ou Bleu Passion avant de s’envoler en 1997 pour Paris…pour y suivre des études d’économie.
 
Diplômé de la Sorbonne, Pascal Samy s’engage alors dans une carrière financière aux dépends de la musique. Un choix qu’il modifiera quelques années plus tard, enregistrant un maxi CD, ‘Y mette à moin’, qui fait revenir Pascal Samy à l’Ile de la Réunion. Radios, télés, scènes lui redonnent ce goût fort et épicé pour la musique. Trois ans plus tard il sort son premier opus, ‘Coz Kréol’, puis en 2007 ‘Séga Dance Hall’ et privilégie la voie musicale à celle de la finance, pour notre plus grand bonheur à tous.
 
Coup de cœur donc mérité pour cet opus qui allie non seulement qualité artistique à qualité de cœur.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy
Pascal Samy