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Après ‘Revolutionary Dream’, voici un autre album de Pablo Moses réédité après avoir été entièrement remasterisé, ‘A Song’. Un opus enregistré en 1980, quatre ans après ‘Revolutionary Dream’, et que Pablo Moses considérait comme la suite logique de son premier chef d’œuvre ‘révolutionnaire’.
En 1980, le reggae roots était alors à son apogée et Bob Marley venait de sortir son huitième (et dernier) album, ‘Uprising’. Des artistes comme Burning Spear, Culture et les Midnight Diamonds attiraient un public de plus en plus nombreux, en Jamaïque mais aussi et surtout en Europe et aux States. Plus de vingt ans après sa création ‘officielle’, la musique jamaïcaine s’imposait au niveau mondial et plus rien ne pouvait la faire reculer. Le charisme de Bob Marley aidant, le reggae venait de prendre le pas sur d’autres styles de musique pour transmettre aux peuples entiers les messages de paix, de révolte et d’amour. Des messages que Pablo Moses fait également passer sur cet opus au travers de chansons comme ‘Revolutionary Step’ et ‘Let’s Face It’, sans oublier l’exceptionnel ‘Music is My Desire’ qui sonne comme un aveu de ce qui fait vibrer Pablo Moses, la musique. Celle sans laquelle il ne pourrait ni transmettre ses messages, ni vivre. Une musique qui brûle en lui et contre laquelle il n’échangerait ni grosse fortune ni situation sociale reconnue (ref. les paroles de la chanson).
Comme pour ‘Revolutionary Dream’, il y a foule au portillon des zicos qui ont contribué à la réussite de cet opus : deux bassistes, deux batteurs, cinq guitaristes, des cuivres en pagaille, des choristes à remplir un autocar, et pas moins de sept musiciens aux percussions et quatre autres aux claviers. Cela vous donne une idée de l’ambiance qui devait régner dans les studios, pendant les enregistrements des 9 titres du 33 Tours, et de la qualité sonore de cet album remasterisé qui mérite largement sa note de 4CD.
A ces neuf titres, le label Acoustic Music vous a rajouté deux titres: une version 12’’ du second titre de l’opus, ‘Dubbing is a Must’, et un ‘Super Steppin’ Dub’ de plus de huit minutes trente qui fera gémir vos enceintes de plaisir. Un titre qui mérite presque à lui seul l’achat de cette galette ‘collector’.
Paris-Move