OSKA – My World, My Love, Paris

Nettwerk Music Group
Indie Folk
OSKA - My World, My Love, Paris

Native d’un modeste village autrichien, Oska est montée à Vienne à 18 ans, pour y étudier la musique et le chant, tout en commençant à se produire seule dans les rues et parcs de la ville. Signée sur Nettwerk en 2020, elle y a publié un premier E.P., dont les cinq plages totalisent à ce jour plus de quatre millions de streams sur Spotify. Pétris de références remontant au demi-siècle précédent (des artistes telles que Mélanie, Joni Mitchell, Suzanne Vega et Feist), les douze titres de son premier album s’ourlent d’un folk délicatement ouvragé en arrangements de cordes (la plage titulaire, ainsi que “Responsibility”), parmi quelques vignettes indie-pop ne dédaignant toutefois pas une discrète touche électro (“Mona Lisa, A Girl’s Best Friend”). De son timbre juvénile mais assuré, elle aborde les thèmes éternels de l’isolation (“Misunderstood”, “Crooked Teeth”, “Hallucinating”), comme de l’attachement (“Starstruck”) et de la perte amoureuse (“Love You’ve Lost”, “Lousy T-Shirt”, “Distant Universe”), sans se départir d’un regard nostalgique vers des temps mythifiés qu’elle n’a pourtant pu connaître (“Woodstock”, ou encore sa jolie cover du “Helplessly Hoping” de Stephen Stills, à laquelle ses trois frères et sa sœur prêtent leurs harmonies vocales). Se pourrait-il vraiment que, comme elle le chante dès le “Too Nobody” d’ouverture, les disquaires aient tous fermé car plus personne ne s’intéresse aux chansons? Avec l’intrépidité de sa jeunesse, Oska en relève en tout cas le défi. Un disque qui pourrait combler le fossé générationnel entre les fans de Cat Stevens et Kate Bush, et ceux d’Angus et Julia Stone.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, April 7th 2022

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A retrouver sur le site du label Nettwerk Music Group, ICI