OPETH – Sorceress

Moderbolaget / Nuclear Blast / PIAS
Prog' Rock
OPETH - Sorceress

Point de bascule des Suédois d’Opeth dans l’après-metal extrême, Heritage (2011) avait recréé, pour les fans conservateurs, le péché originel sans rémission. Vae victis, malheur aux vaincus! Plus encore que Pale Communion (2014), Sorceress illustre de façon aveuglante la réalité du changement d’étiquette. Mikael Åkerfeldt, en chantre lyrique du grand remplacement, explore toutes les nouvelles possibilités offertes par la voix claire et des collaborateurs à l’ego sclérosé. La narration féminine du prologue/ épilogue “Persephone” offre une clé de compréhension assez simple du traitement des aspects les plus douloureux de l’amour. Le champêtre “Will O The Wisp”, proche de “Jack In The Green”, et le schizophrène “Strange Brew”, coécrit par le guitariste Fredrik Åkesson, exploitent sans mettre à sac le patrimoine immatériel de Jethro Tull et King Crimson. Le médiéval “A Fleeting Glance”, rehaussé de clavecin, acte le retour des soli de guitare: le premier sans médiator pour fusionner, le second avec pour déchirer. Ce rock progressif fascinant, jamais exaspérant, évite toute ghettoïsation intellectuelle. A tel point qu’entre Opeth et Steven Wilson (producteur de Blackwater Park en 2001, Deliverance en 2002, et Damnation en 2003), la jalousie semble avoir changé de camp… Toute forme d’estime n’est-elle pas bonne à prendre?

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVEROCK & FOLK

PARIS-MOVE, June 1st 2021

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Sorceress (LIVE AT RED ROCKS AMPHITHEATRE):

Live @ Rockpalast, 2017:

Live @ Hellfest 2017: