OMER KLEIN – Personal Belongings

Warner
Jazz
OMER KLEIN - Personal Belongings

Né en Israel voici bientôt quarante ans (mais résidant actuellement à Francfort), Omer Klein fut intronisé par le Süddeutsche Zeitung “membre du cercle restreint des maîtres du piano”. Désormais artiste exclusif Warner Music, il a déjà publié deux albums sous cette étiquette (et six autres ailleurs auparavant), mais celui-ci n’en revêt pas moins un caractère exceptionnel. En effet, après avoir étudié auprès des plus grands à Boston et à New-York, puis triomphé sur des scènes telles que celles du North Sea Jazz Festival, du Queen Elizabeth Hall de Londres, du Swing Hall de Tokyo, ou encore du Dresdner Muzikfestspiele (et remporté en 2018 un ECHO Award pour son “Sleepwalkers”), la pandémie mondiale mit l’an dernier un sévère coup d’arrêt à sa carrière de soliste itinérant. Les neuf nouvelles compositions qu’il nous livre à présent reflètent chacune, à des degrés divers, les réflexions que lui a inspiré l’expérience inédite du confinement. Alternant six pièces en solo, et quatre autres avec ses subtils accompagnateurs, Haggai Cohen-Milo (contrebasse) et Amir Bresler (batterie), il associe plus que jamais son héritage sépharade avec ses références aux grands solistes contemporains (de Monk et Bill Evans à Chick Corea  et Keith Jarrett), ainsi qu’aux compositeurs classiques du siècle dernier (de Ravel à Debussy), comme l’atteste d’emblée le remarquable “Kavana”, où l’exigeante articulation du romantisme français se trouve rehaussée, via une transition orientalisante, par le swing enfiévré du trio. Après si magistrale entrée en matière, “Baghdad Blues” et “The Magnets” empruntent à Jobim son latino beat. Dédiés à sa compagne et à leurs enfants, “The Flower And The Seed” et “Sun Girl” campent des climats tendres et intimistes, en opposition avec le quasi-funk du bien intitulé “Shake It”, ainsi que le spleen profond de “Good Hands” (entre Ravel et Satie), et le ragtime à la Scott Joplin de “Quarantined With You”. Alliant raffinement et créativité (ainsi qu’un swing et une sensibilité de chaque instant), voici donc le coup de maître de l’un des représentant majeurs du jazz actuel. Lequel ferme malicieusement le ban sur une reprise (mélancolique en diable) du standard “What A Wonderful World”, que popularisèrent chacun à leur façon Louis Armstrong et Joey Ramone.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 5th 2021

:::::::::::::::::

OMER KLEIN – Personal Belongings: album à commander ICI

OMER KLEIN – Najara :

OMER KLEIN – Good Hands:

Site internet de OMER KLEIN: ICI

Page Facebook de l’artiste ICI