Oli Brown – Heads I Win Tails You Lose

Ruf Records
Blues

Lorsque j’écrivais, il y a quelque temps, qu’une nouvelle avant-garde de jeunes musiciens éclairés déferlait sur le continent, ce n’était encore qu’intuition prémonitoire, mais désormais cela devient réalité irréfutable! Le jeune Oli Brown en est la preuve éclatante. Accompagné d’un bassiste, d’un batteur et d’un clavier, le blues proposé par le garçon est pur à 200%. Signe que le guitariste est une pépite, c’est Mike Vernon lui-même qui en est le producteur. Quand on se souvient qu’il a produit Fleetwood Mac, Eric Clapton ou Ten Years After, on se dit que le nouvel opus doit être plus que ‘respectable’.

La première galette d’Oli Brown, ‘Open Road’, en 2008, avait déjà provoqué un premier électro-choc sur la planète bleue et je pense que la seconde va provoquer une réaction en chaîne!

Seul artiste britannique à la Memphis Blues Convention de 2008, le jeune musicien, en compagnie de sa formation, a fait plus que subir un baptême du feu. Il a donné à ses pairs la preuve que le talent n’attend plus, et depuis longtemps, le nombre des années.
Walter Trout nous disait d’ailleurs: “I am a big fan of this Boy”, tandis que Robben Ford lui glissait ‘You’ve got it man, you’ve got it going’ et que Joe Bonamassa nous annonçait ‘A real talent…and should have a great career’. Ces propos ne feront que corroborer ce que chaque auditeur pensera après l’écoute minutieuse de ces douze tracks.

Quand on sait, par ailleurs, que la marque de guitare anglaise Vanquish lui a déjà fourni sa ‘Oli Brown Signature Guitar’, on se dit qu’à moins d’être sourd, aveugle et demeuré, il faut se précipiter pour écouter attentivement ce chanteur guitariste né en….1990. Vingt ans tout juste.
Qu’il ait composé quasiment l’intégralité de ce disque, excepté deux morceaux écrits conjointement avec Mike Vernon, ne fait que souligner un peu plus encore le talent du jeune prodige. Et je ne vous dis rien de sa géniale reprise de ‘Fever’, d’Eddie J. Cooley et John Davenport, car à côté de celle-ci, la version de Dion pourrait presque sembler pâlotte, c’est dire.

Un ‘must’, pour paraphraser une célèbre eau de toilette.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Oli Brown