Rock |
Vainqueur d’un tremplin berckois qui lui a mis le pied à l’étrier pour enregistrer à Paris, Nuit entreprend une première excursion prometteuse aux confins du New Age, de l’Heavenly Voices et du Metal sous sa forme la plus soft. Autour du couple Burggraeve (Camille la chanteuse et Anthony le compositeur/multi-instrumentiste) gravite François-David à la batterie. Des 6 titres proposés se dégagent des voix éthérées et doublées à la Dead Can Dance (‘The Grey Clock’), des choeurs à la Therion avec moins d’emphase (‘Dark Forest’), des breaks inquiétants à la Cradle Of Filth sans les guitares (‘Mystic River’) et des motifs de claviers minimalistes (‘Windy’). Vous l’aurez compris, le mot d’ordre est: retenue. Ce qui pourrait être perçu comme une absence de prise de risque témoigne ici d’un choix artistique tranché et constitue une originalité par rapport au Rock atmosphérique/symphonique à chanteuse actuel. La production de Christophe Sarlin est claire comme de l’eau de roche. L’artwork, qu’on doit à Alexandra ‘Ravendusk’ V. Bach (Adagio, Kamelot…), ajoute cette touche pro qui fait tellement défaut aux premières sorties autofinancées. C’est aussi elle qui est en charge de l’illustration des compilations ‘Des Filles Et Des Riffs’ (Savage Prod/Season Of Mist), dont le volume 3 accueille…Nuit! Entouré de la sorte, il y a fort à parier que le groupe rayonne très bientôt au-delà de sa région.