Jazz |
Les adeptes et les fans de Lee Ritenour et ‘Sevenstrings’ trouveront leur compte dans cette succession d’instrumentaux où la guitare est reine! Norman Brown est tout à fait dans la lignée de musiciens comme Larry Carlton, ou accessoirement de Robben Ford, et de tous ceux pour qui les instrumentaux à la guitare n’ont plus de secret.
La filiation la plus directe vient, néanmoins, sans doute de George Benson qui enregistra, quand à lui, son premier album l’année de naissance de Norman Brown, en 1964, le fameux ‘The New Boss Guitar’. Signalons aussi, en anecdote, que le plus jeune de ces deux artistes, grands musiciens de smooth jazz, n’a gravé que le quart de la discographie de son ainé: 8 disques pour l’un et 34 pour le second,…mais qu’ils ont une différence d’âge de vingt ans.
Ce jazz contemporain proposé par Norman Brown trouve ses sources d’inspiration aussi bien dans le jazz que dans la pop ou le R’n’B. La grande majorité des morceaux sont des instrumentaux (Norman Brown a d’ailleurs participé à la composition de 9 morceaux sur 10), mais le guitariste démontre qu’il sait aussi chanter, comme sur ‘Celebrate My Love’, dans lequel sa sœur Rochella apparaît comme choriste, ou sur ‘I’m Pouring My Heart Out’ ou encore sur ‘One Last Goodbye’.
D’aucuns qualifieront cette galette de ‘musique d’ascenseur’ ou ‘lounge’, par goût de l’euphémisme, mais il faut avouer que c’est une musique propice à certaines atmosphères plus cool et où l’attention des personnes présentes n’est pas focalisée sur la musique. Alors qu’il y a de quoi contenter les aficionados du Groove et que des parties chantées sont également plus proche du R’n’B aligné sur les ondes FM.
Alors on se laissera d’autant plus agréablement piéger que le tout est bien emballé.
Un disque qui constituera un ‘must’ pour les adeptes du genre, mais qui ne sera pas essentiel pour tous les autres.
Paris-Move