| Smooth Jazz |
Le voici enfin le 13ème album de cet extraordinaire guitariste qu’est Norman Brown! Et nous ne sommes absolument pas déçus, car c’est un album dédié à la joie de vivre et sur lequel on retrouve les claviéristes Lew Leng et David Torkanowsky, le saxophoniste Greg Vail, le trompettiste Ron King, le batteur Gorden Campbell, le bassiste Jeff Wolfe et le percussionniste Lenny Castro, sans oublier les multi-instrumentistes Wirlie Morris, Shane Theriot et Jeff Carruthers.
L’opus balance entre smooth jazz, R&B, soul, on ne sait plus où donner de la tête et on se laisse joyeusement emporter, envoûter, par les aventures sonores que nous propose Norman Brown. Et lorsqu’arrive le titre “L.A. Chill”, c’est comme un feu d’artifice sonore, avec une guitare dansante et des cuivres qui l’accompagnent jusqu’à la bordure des rythmes. Nul doute que cet album va s’imposer rapidement comme un “classique”, car le style Norman Brown est bien ancré depuis longtemps, et tout comme pour Najee, il y a un “Savoir Faire” qui s’est nourri, enrichi, au fil des années à force de concerts et d’enregistrements tous plus riches les uns que les autres.
Le monde du smooth jazz a ses codes et ceux qui arrivent à les dépasser, comme Norman Brown, en sont naturellement les stars.
La pochette de l’album est une réimpression rêveuse de “Down Here On The Ground” de Lalo Schifrin, qu’il avait écrite en 1967 pour le film Cool Hand Luke. “Easy Livin” est accompagné d’un excellent arrangement de cuivres de Greg Vail, mais tout bien considéré, le titre phare du Smooth Jazz Therapy est le somptueux “Wes Side Story”. Egalement co-écrit par Paul Brown, c’est l’hommage de Norman à la légende de la guitare Wes Montgomery.
Autant de raisons qui rendent cet album “indispensable”, car comme tous les albums de smooth jazz de ce niveau, il bénéficie d’une qualité audio sur CD particulièrement fine.
Composé par Norman Brown et le producteur de R&B Wirlie Morris (qui s’occupe également des voix), le morceau-titre, imprégné de soul, est en plein dans le mille, et c’est certainement le cas d’une autre entreprise de Norman Brown/ Wirlie Morris, ” I Won’t Hurt You “, où les voix sont entre les mains expertes de James Champion.
Au final, Let’s Get Away est un album enrichi de nombreuses cultures, même si le style smooth jazz est le fondement de cet album. Les influences sont nombreuses et parfaitement absorbées par l’artiste, qui nous les redistribue, l’air de rien, le sourire aux lèvres… et ce sourire, sur la pochette de l’album, en dit long!
Oui, je sais, vous vous y attendiez, alors observez maintenant ce beau sticker des “Indispensables” qui trône à sa juste place sur la pochette de cet album.
Thierry Docmac
Correspondant aux USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, September 8th 2022
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