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À la fois vocaliste, autrice et compositrice suisse aux racines berlinoises, genévoises et israéliennes, Noga Ritter est également performeuse et improvisatrice. À la tête de son association Catalyse, elle a fondé à Genève un Centre dédié à la pratique vocale, et en est déjà à son dixième album (dont un chez Sony). Parsemée de collaborations des plus œcuméniques (du jazz en big band aux musiques gnawa et d’Afrique de l’Ouest), sa discographie comprenait déjà un premier album chanté dans la langue de ses ancêtres, l’hébreu (“NProject/ Bereshit”), dont voici le successeur, différent à plus d’un titre. En effet, pour ses onze plages, Noga a choisi d’emprunter à la Torah des psaumes millénaires (dont certains sont censés remonter au Roi David). Ravivés par sa voix enjôleuse, ces vers se trouvent alternativement arrangés dans des registres aussi divers que l’ethno-jazz, l’electro, le trip-hop yiddish (“Shir”) et les musiques traditionnelles du Moyen-Orient ou d’Amérique Latine. Entourée de son gang de fidèles (Patrick Bebey au piano, à la sanza, la flûte pygmée et aux synthés, Olivier Koundouno au violoncelle, Arnaud Laprêt aux percussions, Asher Varadi aux guitares et basse électriques et aux synthés, et Daniel de Morais au théorbe – luth à double-manche d’origine florentine), elle dispense, en glissant subtilement d’un climat à l’autre, une sereine félicité qui transcende les genres et les étiquettes. Dans sa grande générosité, elle nous en propose même l’écoute intégrale sur Youtube, ce qui ne nous dispense évidemment en rien d’en faire l’acquisition… Et si pour vous, l’hébreu, c’est du chinois, dîtes vous bien que la réciproque est également valable!
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, August 5th 2023
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Album à écouter sur les différentes plateformes digitales et ici: