Rock

Complètement génial dés les premiers ronflements de la guitare basse et les premières notes égrénées par l’envoutante prêtresse Lena Woods sur ce Mood Disorders. Mais qui sont-ils donc, ces Nobody’s Cult? Un EP de 6 titres, Echoes from the Temple, les a fait connaître en 2017 et ils ont été finalistes au Tremplin lors d’un Guitare en Scène, sans compter leurs nombreux concerts en France et ailleurs (New Morning, Maroquinerie, Printemps de Bourges ou Dutch Harp Festival aux Pays Bas). Ils ont également fait les premières parties de groupes prestigieux tels Third Eye Blind ou Nasville Pussy. Ils réalisent le tour de force de séduire et d’emballer un très large spectre d’amateurs de bonne zik car ils jouent et sonnent à la fois rock, stoner, cosmic, déjanté, psychédélique, tout en étant nostalgiques des années soixante, soixante dix et plus, avec aussi, cerise sur le cake, de belles ballades. Sans parler de l’apport de la harpe électrique qui confère une atmosphère particulière et très originale à leur musique. En écoutant Mood Disorders on sent une montagne d’influences, façon auberge espagnole qui accouche d’un petit animal aux pouvoirs gigantesques et plein de beaucoup de charmes. Léna Woods chante et joue de la harpe électrique, Vincent Fabert est aux guitares, Matteo Casati à la basse et Grégory Jacques à la batterie et aux percussions. 11 morceaux sur cet opus dont la cover rappelle un peu celle d’Exile on Main Street de qui vous savez. Et comme pour les pierres qui roulent, le nom de la formation parisienne évoque mille et une chose sympathique… le culte de personne… Est-ce parce que mon nom est personne? …ou que personne ne veut porter de nom? …un vent libertaire incontrôlable soufflerait-il donc des enceintes des musiciens? Cinq ans qu’ils tournent et connaissent le frisson des rencontres avec le public. Et puis relisez bien le titre de l’album… Mood Disorders… troubles du comportement… Que voilà une belle promesse! Qu’ils tiennent avec brio. Une thérapie de choc pour des auditeurs et spectateurs encore sous les chocs de la période covidienne!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, June 11th 2021