Blues |
Comme on parle d’Americana pour ce qui concerne des chansons et morceaux issus du continent nord-américain, il faut dorénavant parler d’Arabicana, les musiciens de No Blues nous proposant un subtil et habile mélange de folk-blues traditionnel et de musique arabe.
Ces musiciens originaires d’Hollande et dont un est né en Galilée et un autre à Nazareth, nous offrent un habile dosage de musiques issues de deux cultures différentes qui fusionnent avec magie et naturel, donnant naissance à des morceaux qui provoquent des vagues incessantes d’émotions chez l’auditeur.
Quatrième opus de la formation, ‘Hela Hela’ nous transporte des rives d’une mer à celles d’un océan, offrant d’incessantes surprises sur chacun des douze morceaux de l’album. Le trio composé de Ad Van Meurs au chant, à la guitare, au dobro et à la guitare slide électrique, Anne-Maarten Van Heuvelen à la double basse, Haytham Safia à l’oud et au luth arabe constitue le noyau dur d’une formation accompagnée pour cet album par cinq invités: le Soudanais Osama Maleegi aux percussions et à l’oud, Ankie Keultjes au chant, Eric Van De Lest à la batterie, Shereene Fauzi Danial au chant et son compatriote Morad Khoury au violon. L’apport de ces deux derniers musiciens vient encore enrichir et élargir la dimension orientale du groupe sans restreindre pour autant le côté country-bluesy omniprésent depuis l’origine et que vous pouvez découvrir sur les trois précédents albums de cette formation, ‘Farewell Shalabiye’ (2005), ‘Ya Dunya’ (2007) et ‘Lumen’ (2009). Trois albums que nous vous recommandons chaudement tant ils dégagent de positivité et d’élégance, de finesse et d’émotion.
Toutes les compositions proposées sur ‘Hela Hela’ sont signées No Blues ou sont des ‘traditionnels’ arrangés par le combo. Le fait que ‘Long Legged Woman’, premier titre de ce disque, soit librement inspiré de Freddie King, confirme que cette formation s’est astreinte, dés le premier jour, à réaliser d’abord puis à exprimer ensuite la combinaison entre des musiques populaires très différentes les unes des autres.
Un album qui est plus qu’un simple album: un concept, celui de l’Arabicana. Un concept découvert, reconnu et qui démontre, si besoin était, que la musique est non seulement capable de relier les êtres, mais de les réunir.