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S’il ne fallait retenir qu’un des six premiers tomes de l’ère éditoriale DC Infinite, ce serait celui-là. Le Robin originel, Dick Grayson, au cuir épaissi par un prénom aussi connoté, réendosse la combinaison élasthanne de Nightwing pour saper l’influence des super-vilains et des huiles corrompues de sa ville d’adoption: Blockbuster, qui broie les crânes à main nue (au singulier), Sans-Cœur, collectionneur de palpitants qui incendie le bidonville de jeunes SDF, ou encore Melinda Zucco, nouvelle maire et fille putative de l’homme qui a tué ses parents trapézistes. Dick est aussi ce genre de héros qui aide sans porter le masque: un philanthrope… avec l’argent des autres (Alfred Pennyworth, majordome de Batman, en l’occurrence). Son programme – électricité verte gratuite pour tous, étendard LGBT hissé haut en couverture alternative – n’a rien à envier aux chartes éthiques des entreprises du CAC 40 soumises au wokisme. Qu’on ne s’y trompe pas: du duo créatif, seul le dessinateur insensément virtuose Bruno Redondo (Injustice, Suicide Squad Renégats) mérite qu’on pose un genou à terre, la séquence de révisionnisme historique du chapitre 5 sous-traitée à Rick Leonardi et Neil Edwards étant un excellent révélateur par contraste.
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, March 7th 2022
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