Indie rock

Ayant devancé le Brexit d’une bonne décennie, l’Anglais Nick Wheeldon hante en cult-artist les scènes underground parisiennes, tel un avatar local du regretté Alex Chilton. Il a rameuté une bonne dizaine de guests issus des mêmes sphères que lui, pour enregistrer à peu près autant de titres constituant son paradoxal premier “album solo” (après en avoir publié une vingtaine d’autres en cinq ans, sous des sobriquets collectifs aussi incongrus que The Jesus Loves Heroin Band, 39th & The Nortons, ou encore Sex Sux et Os Noctàmbulos). Du gospel blues appalachien “Talkin’ Bout Jesus” (en tandem avec Shannon Allie Murphy) à la country tendance Bakersfield (“Telephone #2”), et des très Byrdsiens “Every Street That We Knew”, “Snake” et “Yesterday’s Ghost” au Lennonesque “Neal” (que l’on jurerait tiré de la crypte à outtakes de Badfinger, slide guitar dégoulinante à l’appui), on s’étonnera à peine de l’entendre broder un folk choral sur le riff du “Satisfaction” des Stones (“Ticket For Your Love”), voire de raviver les plaies du “Third” hanté de Big Star, via les cotonneux “Love In Vain”, “Another Year Passed By”, “I Forgive You” ou le sidérant “Hand Habits”. Un disque maniaco-compulsif, à ranger entre ceux de Johan Asherton et des Barracudas, et les tout premiers de The Coral et Boo Radleys, jangle guitars, sitar, piano, chœurs et tambourins inclus.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, October 11th 2021

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NICK WHEELDON AND FRIENDS – Communication Problems: à commander sur le Bandcamp de l’artiste, ICI

NICK WHEELDON AND FRIENDS – Communication Problems: est disponible en CD et vinyle.
Attention, l’édition vinyle est une “limited edition”!